CORAN/Contre




Le Coran

Le Coran est un recueil des enseignements de Mahometdispensés au début du 7ème siècle et il lui a été directement dicté par Dieu lui-même. L'identité du narrateur alterne entre Dieu et le prophète. Le Coran ne brille ni par sa profondeur philosophique, ni par son humanisme. Je développe ici les divers points qui détachent ses propos haineux à l'encontre des incroyants, la violence physique qu'il prône à leur égard ainsi que le traitement humiliant réservé aux femmes. L'Ancien Testament trace, dans la plupart des domaines, la voie suivie par le Coran. La structure du texte n'est qu'une litanie de menaces, de répétitions et d'injonctions, vouée à marteler et soumettre le croyant à une morale guerrière et discriminatoire. Un Coran qui serait une référence visionnaire et poétique n'est que pure imagination.
Les références indiquées dans ce commentaire personnel du Le Coran sont extraites de l'édition publiée par GF-Flammarion en format poche (1970, numéro 237). La traduction de l'arabe a été effectuée par Kasimirski.
La guerre sainte
La guerre sainte si souvent invoquée et mise en pratique actuellement ne trouve pas son origine dans la folie de certains cerveaux mais dans le texte fondateur de la religion musulmane. Dès la sourate II, verset 186, l'appel à la guerre exhorte le croyant à l'action: "Combattez dans la voie de Dieu contre ceux qui vous feront la guerre.".

Afin d'éviter une trop grande latitude d'interprétation du mot "combattez", le verset suivant se montre très explicite: "Tuez-les partout où vous les trouverez, et chassez-les d'où ils vous auront chassés. La tentation à l'idolâtrie est pire que le carnage à la guerre.".

Le combat vise à l'imposition de la foi par la force (II,189):"Combattez-les jusqu'à ce que vous n'ayez point à craindre la tentation, et que tout culte soit celui du Dieu unique.".

Le Coran ne se manifeste pas par un style particulièrement métaphorique mais montre beaucoup de clarté dans ses intentions (II, 190): "Quiconque agira violemment contre vous, agissez de même à son égard ".
La justification du meurtre de l'infidèle revient plus loin (II, 214): "La tentation à l'idolâtrie est pire que le carnage ".
Enfin, la sourate II se termine sur un cri patriotique (II, 286):"Donne nous la victoire sur les infidèles ".
Habilement, le rédacteur résout le cas des croyants morts au combat en leur délivrant un billet direct pour le paradis (III, 151): "Si vous mourrez ou si vous êtes tués en combattant dans le sentier de Dieu, l'indulgence et la miséricorde de Dieu vous attendent.", et, plus explicitement, (III,163): "Ne croyez pas que ceux qui ont succombé en combattant dans le sentier de Dieu soient morts: ils vivent près de Dieu, et reçoivent de lui leur nourriture ".
Ces deux versets faisaient probablement partie du bagage religieux inculqué à ces gamins iraniens envoyés à la boucherie lors de la guerre Iran Irak dans les années 1980. La sourate suivante insiste encore sur ce sens du sacrifice à la gloire de ce Dieu bourreau (IV, 76): "Que ceux qui sacrifient la vie d'ici-bas à la vie future combattent dans la voie de Dieu; qu'ils succombent ou qu'ils soient vainqueurs, nous leur donnerons une récompense généreuse." . Mais avant de mourir, le combattant aura eu l'assurance des faveurs privilégiées dont il bénéficiera par rapport au croyant resté au foyer (IV, 97): "il [Dieu] a destiné aux combattants une récompense plus grande qu'à ceux qui restent dans leurs foyers.".
Comme dans tout système autoritaire où l'obéissance aveugle prime sur le jugement personnel, le croyant doit se soumettre aux ordres, le temps employé dans le Coran étant systématiquement l'impératif (IV, 86): "Combats dans le sentier de Dieu et n'impose des charges difficiles qu'à toi-même. Excite les croyants au combat.".
La bestialité coranique répand sa haine sans interruption (IV, 93): "S'ils [les infidèles] ne se mettent pas à l'écart, s'ils ne vous offrent pas la paix et ne s'abstiennent pas de vous combattre, saisissez-les et mettez-les à mort partout où vous les trouverez. ".
Le Coran n'est pas avare de termes pour désigner les légions de Dieu en parlant de milice (V, 61): "Ceux qui prennent pour protecteur Dieu, son apôtre, et les croyants sont comme la milice de Dieu; la victoire est à eux." . Aucune accalmie dans la violence des propos répandus, l'issue de la guerre est claire (VIII, 7): "Le Seigneur cependant a voulu prouver la vérité de ses paroles et exterminer jusqu'au dernier des infidèles.".
Le mode d'exécution est précisé peu après (VIII, 12):"Abattez leurs têtes et frappez les extrémités de leurs doigts.", avec, plus loin, un autre moyen d'en finir (VIII, 52):"Quel spectacle, lorsque les anges ôtent la vie aux infidèles! ils frappent leurs visages et leurs reins, et leur crient: Allez goûter la peine du feu.".
Toutefois, la justification mystique vient pour raffermir le croyant (VIII, 17): "Ce n'est pas vous qui les tuez, c'est Dieu.".
Le discours typiquement militaire de l'exaltation de l'armée à propos de sa supériorité apparaît immanquablement dans cet ouvrage rompu au maniement des masses (VIII, 66): "O prophète! excite les croyants au combat. Vingt braves d'entre eux terrasseront deux cents infidèles. Cent en mettront mille en fuite, parce que les infidèles n'ont point de sagesse.", mais le verset suivant corrige les estimations à des performances plus modestes (VIII, 67): "Dieu veut alléger votre tâche, car il connaît votre faiblesse. Cent braves d'entre vous vaincront deux cents ennemis, et mille triompheront de deux mille par la permission de Dieu qui est avec les intrépides.".
La stratégie d'attaque reste néanmoins assez simple (IX, 5):"Les mois sacrés expirés, tuez les idolâtres partout où vous les trouverez, faites-les prisonniers, assiégez-les et guettez-les dans toute embuscade. ".
Une fois encore le croyant est rappelé à la déraison (IX,29):"Faites la guerre à ceux qui ne croient point en Dieu ni au jour dernier, qui ne regardent point comme défendu ce que Dieu et son apôtre ont défendu, et à ceux d'entre les hommes qui ne professent pas la vraie religion.".
Le Coran n'échappe pas à des considérations plus économiques (IX,34): "Annonce un châtiment douloureux à ceux qui amassent l'or et l'argent, et ne le dépensent point dans le sentier de Dieu.", mais le croyant n'a pas à craindre le combat gratuit (XXIX, 5): "Quiconque combat pour la foi combat pour son propre avantage.".
Au fur et à mesure de la lecture de l'ouvrage, les sourates passent mais la barbarie reste identique (XLVII, 4): "Quand vous rencontrerez les infidèles, tuez-les jusqu'à en faire un grand carnage, et serrez les entraves des captifs que vous aurez faits.".
La fin du texte approchant, le général félicite ses soldats (LXI, 4): "Il [Dieu] aime ceux qui combattent en ordre dans son sentier, et qui sont fermes comme un édifice solide".
Il rappelle le patriotisme religieux (LXI, 11): "Croyez en Dieu et en son apôtre, combattez dans le sentier de Dieu, faites le sacrifice de vos biens et de vos personnes; cela vous sera plus avantageux si vous le comprenez.", ou encore, finalement, (LXVI, 9): "O Prophète! fais la guerre aux infidèles et aux hypocrites, sois sévère à leur égard. La géhenne [le feu] sera leur demeure. Quel affreux séjour.".
Le Coran n'est donc qu'un mélange désordonné de haine, de violence, d'appel au meurtre. La structure du texte n'est qu'une inlassable répétition, un déchaînement autoritaire et coléreux où la guerre est définitivement sainte.
La femme objet
La condition féminine fait partie des plus grands scandales générés par le Coran. La hiérarchie entre femmes et hommes doit obéir à la règle machiste fort répandue (II, 228): "Les maris sont supérieurs à leurs femmes".
La femme idéale est plus proche de l'esclave soumis que d'une personne apte à décider de sa vie (IV, 38): "Les hommes sont supérieurs aux femmes à cause des qualités par lesquelles Dieu a élevé ceux-là au dessus de celles-ci, et parce que les hommes emploient leurs biens pour doter les femmes. Les femmes vertueuses sont obéissantes et soumises.".
Ou encore, sur la servitude à laquelle la femme est assignée (VII, 188): "C'est lui qui vous a créés tous d'un seul homme, qui en a produit son épouse afin qu'il habitât avec elle, elle porta d'abord un fardeau léger et marchait sans peine.".
La femme est une possession du mâle dont il peut disposer comme bon lui semble, tant en ce qui concerne l'épouse (II, 223): "Les femmes sont votre champ. Cultivez-le de la manière que vous l'entendrez, ayant fait auparavant quelque acte de piété.", que les filles (II, 220): "Ne donnez point vos filles aux idolâtres tant qu'ils n'auront pas cru.".
Et comme tout bien de consommation est jeté lorsqu'il n'a plus les faveurs de l'utilisateur, la femme peut être répudiée avec facilité et la procédure est précisée en (II, 229 à 233) et (LXV, 1 à 4). Le mépris dans lequel sont tenues les femmes éclate dans l'équivalence "1 homme = 2 femmes" lors du besoin de témoins dans le règlement d'un litige en (II, 282): "Appelez deux témoins choisis parmi vous; si vous ne trouvez pas deux hommes, appelez-en un seul et deux femmes parmi les personnes habiles à témoigner; afin que, si l'une oublie, l'autre puisse rappeler le fait.".
Cette même inégalité de traitement prévaut aussi dans les droits de succession (IV, 12): "Dieu vous commande, dans le partage de vos biens entre vos enfants, de donner au fils mâle la portion de deux filles; s'il n'y a que des filles, et qu'elles soient plus de deux, elles auront les deux tiers de la succession; s'il n'y en a qu'une seule, elle recevra la moitié.", ainsi que (IV, 175). La primauté de l'homme provient de son apparition première (III, 193): "Les femmes sont issues des hommes.", et (IV, 1): "O hommes! craignez votre seigneur qui vous a créés tous d'un seul homme; de l'homme il forma sa compagne.".
La polygamie est officiellement acceptée en (IV, 3): "Si vous craignez d'être injustes envers les orphelins, n'épousez que peu de femmes, deux, trois ou quatre parmi celles qui vous auront plu.", et Mahomet montre l'exemple (XXXIII, 6): "Le prophète aime les croyants plus qu'ils ne s'aiment eux-mêmes; ses femmes sont leurs mères." et (XXXIII, 27) ainsi que (XXXIII, 47): "O prophète! il t'est permis d'épouser les femmes que tu auras dotées, les captives que Dieu a fait tomber entre tes mains, les filles de tes oncles et de tes tantes maternels et paternels qui ont pris la fuite avec toi, et toute femme fidèle qui livrera son coeur au Prophète, si le Prophète veut l'épouser.".
Le machisme musulman ne se limite pas à établir une supériorité homme - femme mais prévoit aussi la réprimande violente et l'exprime avec la plus grande clarté (IV, 38):"Vous [les hommes] réprimanderez celles dont vous avez à craindre l'inobéissance; vous les relèguerez dans des lits à part, vous les battrez; mais aussitôt qu'elles vous obéissent, ne leur cherchez point querelle. Dieu est élevé et grand.".
Le Coran montre ici son vrai visage de religion rétrograde et agressive, qui ne survit que par la terreur qu'il inspire aux unes et par l'attribution d'une supériorité factice à des hommes dépourvus de raison. De même en (IV, 19): "Si vos femmes commettent l'action infâme (l'adultère), appelez quatre témoins. Si leurs témoignages se réunissent contre elles, enfermez-les dans des maisons jusqu'à ce que la mort les visite ou que Dieu leur procure un moyen de salut.".
La mort pour les femmes adultères, seul remède pour un islam brutal qui, par contre, n'envisage pas le cas de l'homme adultère. Autre exemple d'infidélité conjugale à la charge des épouses en (LXVI, 10), avec toujours la mort comme issue pour une religion de la domination masculine. Appeler à la mort de l'autre, de celui qui est différent, n'est pas la marque d'une réflexion particulièrement élaborée comme voudraient nous en persuader les théologiens.
La psychose musulmane sur la nocivité de toute forme de coquetterie féminine trouve son origine en (XXIV, 31) et a, depuis, donné lieu à une généralisation délirante. Le point culminant en est le port du voile, prescrit dans le cas d'une conversation avec les femmes de Mahomet (XXXIII, 51): "Si vous avez quelque demande à faire à ses femmes, faites-la à travers un voile; c'est ainsi que vos coeurs et les leurs se conserveront en pureté.".
De même en (XXXIII, 57): "O prophète! prescris à tes épouses, à tes filles et aux femmes des croyants, d'abaisser un voile sur leur visage. Il sera la marque de leur vertu et un frein contre les propos des hommes.".
Remarquer que le port du voile par les hommes aurait le même effet "protecteur", mais cette suggestion n'est probablement que blasphème. La femme soumise et devant fuir les regards masculins n'a pas à espérer d'émancipation au paradis (XXXVII, 52): "Auprès d'eux [les justes au paradis] seront des femmes au regard modeste, et leurs égales en âge.".
Enfin, les femmes ne sont que marchandise dont la valeur dépend de leur soumission à l'islam (LX, 10).
Le Coran réduit donc la femme au rang de spectatrice et domestique de l'homme. Elle peut être échangée ou rejetée comme pour tout produit de consommation courante, elle est à la charge du mari au même titre que le bétail. Le maître peut disposer d'elle comme il l'entend et user de la force à son encontre. L'adultère semble être une exclusivité féminine, le mâle n'étant pas redevable envers son sujet. Parler ici de misogynie est trop faible pour exprimer le mépris et la soumission dont les femmes sont l'objet. On ne peut que constater que le monde musulman actuel est resté fidèle à ces préceptes préhistoriques. L'Iran l'a rappelé en 1995 à la conférence de Pékin sur la condition féminine (même attitude inacceptable de la part du Vatican). Le port du voile, commandé par le Coran, est adopté à des degrés divers: foulard qui se limite à la couverture de la chevelure, tissu qui ne laisse que les yeux comme unique appel au secours, grilles infligées par les Talibans, ou encore couverture complète du visage. Officiellement un rempart contre les regards masculins déplacés, ce voile protège plus efficacement les sociétés musulmanes contre leur propre barbarie en soumettant au silence la moitié de leur population.
Les interdits du Coran
Afin de mieux asseoir leur autorité en la stigmatisant sur les comportements quotidiens, les religions brandissent toutes le fléau des interdits jouant sur l'équilibre malsain sanction - récompense.
Le Coran n'échappe pas à la règle et, dès la 2ème sourate, il est ordonné (II, 168): "Il vous est interdit de manger les animaux morts, le sang, la chair du porc et tout animal sur lequel on aura invoqué un autre nom que celui de Dieu.".
La période de jeûne du ramadan est définie un peu plus loin (II, 181): "La lune de Ramadan dans laquelle le Coran est descendu d'en haut pour servir de direction aux hommes, pour leur en donner une explication claire, et de distinction entre le bien et le mal, c'est le temps destiné à l'abstinence. Quiconque aura aperçu cette lune se disposera aussitôt à jeûner. Celui qui sera malade ou en voyage jeûnera dans la suite un nombre de jours égal.".
Le pèlerinage à la Mecque est sévèrement régenté et n'a rien d'un chemin spirituel répondant aux seules angoisses métaphysiques du croyant. Les versets 192 et 193 de la sourate II en donnent le menu et on retiendra surtout que le pèlerin empêché est tenu d'y faire apporter une offrande, en échange de quoi il lui sera interdit de se raser pendant quelque temps, pratique que les "barbus" ont généralisé.
Le vin et le jeu n'ont pas la faveur de l'islam (II, 216): "Ils t'interrogeront sur le vin et le jeu. Dis leur: l'un et l'autre sont un mal. Les hommes y cherchent des avantages mais le mal est plus grave que l'avantage n'est grand.", et (V, 92). Curieusement, la consommation d'alcool ne semble plus l'action de Satan lorsqu'elle a lieu au paradis (LVI, 18): "[les enfants du paradis] Qui leur [les justes] présenteront des gobelets, des aiguières et des coupes remplies de vin exquis." et (LXXVI, 5):"Les justes boiront des coupes où Kafour sera mêlé au vin".
La sourate V donne de plus amples précisions sur les aliments impropres à la consommation (V, 4): "Les animaux morts, le sang, la chair du porc, tout ce qui a été tué sous l'invocation d'un autre nom que celui de Dieu, les animaux suffoqués, assommés, tués par quelque chute ou d'un coup de corne; ceux qui ont été entamés par une bête féroce à moins que vous ne les ayez purifiés par une saignée; ce qui a été immolé aux autels des idoles; tout cela vous est défendu.", que l'on retrouve aussi en (VI, 146 et 147) et en (XVI, 117).
Littérature et poésie n'ont guère les faveurs du Coran suite aux mises en garde (XXXI, 5) et (XXXVI, 69). On comprend mieux le recours à l'autodafé en terre musulmane.
Quand l'interdit devient discrimination et racisme, le Coranrépond naturellement présent (III, 27): "Que les croyants ne prennent point pour alliés des infidèles plutôt que des croyants.", et (III, 114): "O croyants! ne formez de liaisons intimes qu'entre vous, les infidèles ne manqueraient pas de vous corrompre.".
Et pour que le message passe sans ambiguïtés, les répétitions sont là pour marteler le cerveau soumis du croyant (IV, 143): "O croyants! ne prenez point d'amis parmi les infidèles plutôt que parmi les croyants.", (V, 56):"O croyants! ne prenez point pour amis les juifs et les chrétiens, ils sont amis les uns des autres.", ainsi que (LX, 1 et 9).
A défaut de convaincre par des arguments réfléchis, le Coran assène ses interdits.
La crainte de Dieu, garante de la véritable foi
Que justifie la croyance en un (des) dieu(x) ? Le Coranapporte une réponse simple, fidèle à son habitude, en mettant en garde contre l'attitude contraire: ne pas croire entraîne les pires maux à l'infidèle.
Plus aisé que de justifier l'injustifiable, l'islam menace et ordonne. La croyance en Dieu repose sur la soumission entière de l'individu à son mythe et doit être entretenue par la crainte constante de l'autorité suprême. Le mot "islam" étant d'ailleurs l'expression parfaite de cette dépendance puisqu'il signifie soumission à la volonté de Dieu. L'éloge de la souffrance et de la privation se substituent alors à l'aspiration au bonheur de tout individu. Endurer la souffrance devient une des qualités premières du croyant (II, 150): "Nous vous éprouverons par la peur et la faim, par les pertes dans vos biens et dans vos hommes, par les dégâts dans vos récoltes. Annonce des nouvelles heureuses à ceux qui souffriront patiemment.", sacrifice inutile et humiliant aussi prôné par la Bible. De même, en parlant des humbles (XXII, 36): "Dont le coeur est saisi de frayeur quand ils entendent prononcer le nom de Dieu, qui supportent avec patience les maux qui les visitent, qui observent la prière et font l'aumône des biens que nous leur avons départis.".
Ne pouvant apporter le bonheur sur Terre, les religions en exploitent le malheur et le désespoir.
L'acte de croire est un rapport de maître à esclave, celui-ci doit être imprégné d'une crainte absolue vis à vis de son dieu. La crainte de Dieu est incessante dans le Coran où le croyant est constamment rappelé à cette peur. Un exemple parmi les centaines rencontrés (II, 190): "Craignez le Seigneur et apprenez qu'il est avec ceux qui craignent.".
L'endoctrinement par la répétition abrutissante d'expressions du style "Craignez Dieu" s'affiche comme le seul moyen de persuasion du peuple et ne fait que révéler la pauvreté des arguments philosophiques. A titre d'exemples (III, 70): "Celui qui rempli ses engagements et craint Dieu saura que Dieu aime ceux qui le craignent.", et (III, 97): "O croyants! craignez Dieu comme il mérite d'être craint, et ne mourrez pas sans vous être soumis à sa volonté.".
De même, tout est soumis à Dieu (XIII, 17): "Quel est le souverain des cieux et de la terre ? Réponds: C'est Dieu.", l'imposition directe de la réponse ne laissant, là encore, aucune réflexion ou alternative possible au croyant. Dieu est arrogant et répressif (XVI, 52): "Tous craignent Dieu de peur qu'il ne fonde d'en haut sur leur têtes, et ils exécutent ses ordres.", et ne connait pas l'acte gratuit, le don (XVI, 81): "Dieu vous fait sortir des entrailles de vos mères, privés de toute connaissance; puis il vous donne l'ouïe, la vue et l'intelligence, afin que vous soyez reconnaissants.", et (XVI, 84): "c'est ainsi qu'il vous comble de ses bienfaits, afin que vous vous résigniez à sa volonté.".
La sourate XX débute en rassurant le lecteur (XX, 1): "Tâ Hâ Nous ne t'avons pas envoyé le Coran pour te rendre malheureux,", mais le second verset met fin à l'illusion, très éphémère, d'un islam bienfaiteur: "Mais pour servir d'admonition à celui qui craint Dieu.".
La menace et le despotisme ne laissent aucun doute lorsque Dieu annonce le rôle officiel de Mahomet (XXV, 58): "Nous ne t'avons envoyé que pour annoncer et pour menacer.".
Le Coran s'affiche donc, non seulement, comme un instrument d'oppression envers les non-musulmans, mais aussi, paradoxalement, comme une machine répressive à l'encontre de ses propres adeptes. Un gourou peut, en effet, captiver les fidèles en les éblouissant de promesses sucrées, mais aussi en les abreuvant de menaces apocalyptiques s'ils adoptent une autre voie. Le Coran, comme la Bible, choisit la voie guerrière, seul refuge de thèses absurdes.
L'existence des infidèles, un problème théologique insoluble
Ce concept appelé "Dieu" étant révéré comme le maître d'un univers qu'il a lui-même agencé, l'explication du mal reste un problème théologique insurmontable pour toutes les religions. Malgré quelques replâtrages maladroits faisant appel au diable ou au libre arbitre, l'incohérence de ce Dieu tout puissant reste éclatante.
Le Coran avoue cette faille divine dès la 2ème sourate, l'une des plus riches. Les infidèles s'avèrent apparemment hors d'atteinte des volontés divines (II, 5): "Pour les infidèles il leur est égal que tu les avertisses ou non: ils ne croiront pas.", mais le rédacteur se rattrape immédiatement en affirmant que cette incrédulité est le propre désir de Dieu (II, 6): "Dieu a apposé un sceau sur leurs coeurs et sur leurs oreilles; leurs yeux sont couverts d'un bandeau, et le châtiment cruel les attend.".
Pourtant, l'action de Dieu semble sans limite (L, 37): "Nous avons créé les cieux et la terre, et tout l'espace qui les sépare, en six jours. La fatigue n'a pas eu de prise sur nous.".
Cette rhétorique s'apparente plus à un rattrapage désespéré d'une situation absurde qu'à une vision cohérente du monde. Dieu ayant "apposé un sceau sur leurs coeurs", il est légitime de s'attendre à le voir les libérer de cette cécité mais la bonté divine s'exprime par une autre voie (II, 9): "Une infirmité siège dans leurs coeurs et Dieu ne fera que l'accroître; un châtiment douloureux leur est réservé, parce qu'ils ont traité les prophètes de menteurs.", et (II, 14):"Dieu se rira d'eux; ils les fera persister longtemps dans leur rébellion, errant incertains ça et là.".
Laisser pérenniser une situation établie n'est pas la preuve d'une puissance particulière. Dieu, malgré son universalité, n'est pas non plus le seul acteur dans cette farce mais doit affronter (ou éviter) Satan. Chacun prêchant pour sa paroisse, ce Dieu factice tente vainement de réunir ses brebis (III, 169): "Souvent Satan intimide ses adhérents; ne le craignez point, mais craignez moi, si vous êtes fidèles.".
Pour un Dieu origine de toute chose, Satan ne peut être que sa créature la plus achevée. A défaut de rendre le monde bon, le Coran s'essaie pitoyablement à justifier l'état de la situation présente, une attitude typiquement a posteriori (V, 17): "Nous avons suscité au milieu d'eux l'inimitié et la haine qui doivent durer jusqu'au jour de la résurrection.", et l'injonction de (V, 44) ne convainc pas plus: "Ignores-tu que Dieu est le souverain des cieux et de la terre ? il punit qui il veut et pardonne qui il veut; il est tout puissant.".
L'argument précédent se soldant par un trop faible pouvoir de persuasion, l'endoctrinement par le martèlement vient à l'aide (VI, 150): "Dis: A Dieu seul appartient l'argument démonstratif. S'il avait voulu, il vous aurait dirigé tous dans le chemin droit.".
L'absurdité est à son comble lorsqu'on apprend que Dieu a aussi souhaité l'incrédulité face aux miracles (VII, 98): "Nous allons te raconter quelques histoires de ces villes. Des prophètes s'y élevèrent et firent voir des miracles; mais ces peuples ne croyaient point à ce qu'ils avaient précédemment taxé de mensonge. C'est ainsi que Dieu imprime le sceau sur les coeurs des incrédules.".
Est-ce là une théologie solide ou n'est ce pas plutôt une récupération de tout et son contraire avec une maladresse extrême à des fins d'embrigadement ? De même, plus loin (VII, 176): "Celui que Dieu dirige est bien dirigé, celui que Dieu égare est perdu.".
Plutôt que de soumettre l'incroyant à des faits miraculeux qui confondraient son scepticisme, le Coran lui assène des menaces prédicatrices jamais vérifiées (XIII, 30): "Quand le Coran ferait mouvoir les montagnes, quand il partagerait la terre en deux et ferait parler les morts, il ne croiraient pas; mais Dieu commande à tout. Les croyants ignorent-ils que Dieu pourrait diriger dans la droite voie tous les hommes, s'il le voulait ?".
La question entraîne donc que Dieu ne veut pas d'une humanité entière adhérant à l'islam. Echappatoire facile pour cacher que l'humanité ne souhaite pas cet islam rétrograde et intolérant. De la même manière (XVI, 96): "Si Dieu avait voulu, il aurait fait de vous un seul peuple, mais il égare celui qu'il veut et dirige celui qu'il veut; un jour on vous demandera compte de vos actions.".
La compétition Dieu-Satan, signe de l'impuissance divine, reprend en (XIX, 86): "Ne vois-tu pas que nous avons envoyé les démons pour exciter les infidèles au mal ?".
Le croyant se perd dans ce dédale incompréhensible où les incroyants sont autant qu'eux les créatures de Dieu. La puissance du despote ne peut se manifester que par la destruction (XXXVI, 33): "Que la terre morte de sécheresse leur serve de signe de notre puissance. Nous lui rendons la vie, et nous en faisons sortir des grains dont ils se nourrissent.", ce qui renvoie au thème de l'eau.
L'incohérence de la théologie musulmane est ainsi flagrante par les contradictions dans les desseins divins opposés à Dieu lui-même. Un tel endoctrinement ne peut s'abattre que sur des cerveaux malléables en quête d'une autorité qui les rassure et leur confère une suprématie compensatrice. Si le Coran ne brille pas par la pédagogie de ses enseignements, il a le mérite, et ne se prive pas de s'en vanter, de la clarté de ses intentions. Une doctrine limpidement exposée avec des assertions aussi infantiles n'en est que plus aisément contestable. L'existence du mal (et des athées) est le principal, et suffisant, écueil aux religions et à la notion salvatrice d'un Dieu bon et ordonnateur de l'univers. Se réfugier derrière le "mystère de Dieu" qui nous est inaccessible par définition, "Satan" ou le "libre arbitre", n'est qu'une abdication des religions devant leur incapacité à fournir une vision cohérente du monde puisque telle est leur prétention. Conscient de cet obstacle, le Coran adopte une stratégie d'attaque où le croyant doit être maintenu dans le giron de la religion par la crainte, la menace et l'endoctrinement via la litanie des injonctions. Sans aucun appel à une réflexion plus large, la prière conformiste et routinière reste le meilleur moyen d'afficher l'affiliation de chacun à l'islam.
Le sort réservé aux infidèles
Principale cible du volumineux ouvrage, l'infidèle recèle tous les vices habituellement attribués à l'ennemi: il est faux, sournois, moqueur, méprisant, agressif et guerrier, et naturellement adhère à d'autres mythes ou à aucun, c'est à dire qu'il n'admet pas l'autorité d'Allah. Accablé de tant de maux, la mort par voie divine ou de la main des musulmans apparaît comme une issue plus sûre que la conversion qui peut n'être qu'une simulation tant l'incroyant est habile à la trahison. Le terme d'infidèle désigne tous les non musulmans, qu'ils soient juifs, chrétiens, polythéistes ou non croyants. Et la méfiance est requise envers les convertis.
La sourate II est un flot de haine qui se déverse sur les infidèles, annonçant leur noyade et submergeant leurs cités. L'incroyance est un handicap (II, 9): "Une infirmité siège dans leurs coeurs, et Dieu ne fera que l'accroître; un châtiment douloureux leur est réservé, parce qu'ils ont traité les prophètes de menteurs.", et il se soigne par le feu (II, 22): "redoutez le feu préparé pour les infidèles, le feu dont les hommes et les pierres seront l'aliment.", et (II, 37):"Mais ceux qui ne croiront pas, qui traiteront nos signes de mensonge, seront livrés au feu éternel.".
Voir aussi les versets 83 et 84. La conversion de l'infidèle n'est pas une priorité, son salut est inutile aux yeux de Dieu (II, 92): "Celui qui sera l'ennemi du Seigneur, de ses anges, de ses envoyés, de Gabriel et de Michel, aura Dieu pour ennemi, car Dieu hait les infidèles.", et toute intention salvatrice de Dieu n'est que stratagème morbide (II, 120):"Alors Abraham dit à Dieu: Seigneur, accorde à cette contrée la sécurité et la nourriture de tes fruits à ceux qui croiront en Dieu et au jour dernier. Je l'accorderai aux infidèles aussi, mais ils n'en jouiront qu'un espace de temps borné ensuite je les refoulerai vers le châtiment du feu. Quelle affreuse route que la leur!".
On notera que ce Dieu présente la même fausseté que celle affublée aux incroyants desquels il est supposé se distinguer. Le Coran n'en est pas a une contradiction près. Les fidèles sont appelés à joindre leur malédiction des incroyants à celle de leur Dieu (II, 154): "Que ceux qui dérobent à la connaissance des autres les miracles et la vraie direction après que nous les avons fait connaître dans le livre (le Pentateuque) soient maudits de Dieu et de tous ceux qui savent maudire.", et (II, 156): "Ceux qui mourront infidèles seront frappés de la malédiction de Dieu, des anges et de tous les hommes.".
Et pour que les choses soient claires (II, 255): "Les infidèles sont les méchants".
La haine divine est rappelée un peu plus loin (II, 277): "Dieu hait tout homme infidèle et pervers.".
Si Dieu déverse sa haine, la sentence peut et doit être appliquée par les fidèles eux-mêmes (V, 37): "vous les mettrez à mort ou vous leur ferez subir le supplice de la croix; vous leur couperez les mains et les pieds alternés; ils seront chassés de leur pays.".
Autre supplice en (X, 4): "Ceux qui ne croient pas auront pour breuvage l'eau bouillante et un châtiment douloureux pour prix de leur incrédulité.".
La cécité du traducteur se heurte au bon sens issu de la simple lecture du Coran en (X, 28): "Ceux qui feront le mal, leur rétribution sera pareille mal; l'ignominie les couvrira (et il n'y aura point de protecteur contre Dieu), et leurs visages seront noirs comme un lambeau de nuit épaisse. Ils habiteront le feu et y demeureront éternellement.".
Le traducteur, Kasimirski, y voit le signe de la bonté coranique dans une note de bas de page (page 170): "Ce n'est pas le seul passage du Coran où pour mettre en relief la bonté de Dieu, les récompenses des justes seront plus généreuses que ne seront sévères les châtiments des méchants.".
Devant un tel détournement du sens du texte, les extrémistes voient leurs agissements justifiés par cette caution littéraire. Cette même bonté divine dispose de moyens d'expressions variés tels que l'engloutissement, la tempête de sable et le vent, comme il est rappelé en (XVII, 70 et 71). Mais les supplices plus classiques restent d'usage (XVIII, 28): "Quant à nous, nous avons préparé pour les impies le feu, qui les entourera de ses parois. Quand ils imploreront du secours, on leur donnera de l'eau ardente comme le métal fondu, qui leur brûlera la figure.", et (XXII, 20): "les vêtements des infidèles seront taillés de feu, et l'eau bouillante sera versée sur leur têtes.", ou encore (XXIII, 105): "Le feu consumera leurs visages, et ils tordront leurs lèvres.", ainsi que (XLIV, 47 et 48). L'incroyance est une maladie comme il est précisé en (XVIII, 79): "Quant au jeune homme, ses parents étaient croyants, et nous avons craint qu'il ne les infectât de sa perversité et de son incrédulité.".
Cette infection ne peut être guérie que par la menace de malheurs plus grands encore (XXXIV, 9): "Si nous voulions, nous pourrions les faire engloutir par la terre entrouverte, ou faire tomber sur leur têtes un fragment du ciel. Dans ceci il y a un signe pour tout serviteur capable de se convertir.", et de même en (XXXIX, 18): "Au-dessus de leur têtes brûlera une masse de feu, et une masse de feu sous leur pieds. Voici de quoi Dieu intimide ses serviteurs: Croyez-moi donc, ô mes serviteurs!".
Une tare accusée en outre d'agressivité (XLIII, 79): "Si les infidèles tendent des pièges, nous leur en tendront aussi.".
L'absurdité de la doctrine musulmane est manifeste lorsque le constat d'échec est dressé par le Coran lui-même en (XXXVI, 6 à 9): "Peu leur importe si tu les avertis ou non; ils ne croiront pas.".
Le Coran gratifie le lecteur du déversement de sa haine viscérale pour l'incroyant en (LVI, 40 à 61) s'enfonçant encore un peu plus dans la boue de sa morale discriminatrice. Une idéologie qui se résume dans une compilation de menaces, interdictions, discriminations, accompagnée de la surveillance inquisitoriale de ses propres adeptes, signe là sa propre défaite, son inaptitude à proposer une philosophie cohérente et porteuse d'espoir. Le bétail difficile à garder dans les cloîtres de la foi voit la moindre incartade immanquablement punie (LIX, 4): "Le Seigneur punit sévèrement ceux qui s'écartent de sa religion.", pour maintenir le croyant dans le droit chemin de la prière (LXXI, 29): "Seigneur, pardonne-moi, ainsi qu'à mes enfants, aux fidèles qui entreront dans ma maison, aux hommes, aux femmes qui croient, et extermine les méchants.".
La violence et l'intimidation ne sont pas les seuls moyens de soumettre ou punir l'incroyant, le Coran adopte aussi celui de la mise en scène de l'infidèle face à sa propre mort en pronostiquant son repentir. Stratégie facile qui ne repose, comme toujours, que sur un fictif jugement dernier, partie de l'imaginaire populaire. Ainsi (II, 160): "Oh! que les impies reconnaîtront au moment du châtiment qu'il n'y a d'autre puissance que celle de Dieu.", et (II, 162): "C'est ainsi que Dieu les fera voir leurs oeuvres. Ils pousseront des soupirs de regrets, mais ils ne sortiront point du feu.".
De façon plus directe, et pour éviter de laborieuses réflexions, (XV, 2): "Le jour viendra où les infidèles préfèreraient avoir été musulmans.".
Le Coran choisit aussi, contrairement à son habitude, de donner la parole à l'accusé, (XXIII, 100): "L'impie, au moment de la mort, s'écrie: Seigneur, fais-moi retourner sur la terre.", ainsi que (XXV, 29 et 30): "Alors le méchant mordra le revers de sa main et dira: Plût à Dieu que j'eusse suivi le sentier avec l'Apôtre. Malheur à moi! Plût à Dieu que je n'eusse pas pris un tel pour patron!".
Pour une fiction plus convaincante, le Coran glisse vers le drame qui rive le spectateur sur son siège (XXXV, 34): "Ils [les incroyants] crieront du fond de l'enfer: Seigneur! fais-nous sortir d'ici; nous pratiqueront la vertu autrement que nous ne l'avions fait auparavant.", mais la sanction divine tombe, impitoyable, (XXXV, 35): "Subissez donc votre peine; il n'y a point de protecteur pour les méchants.".
Et les repentances de dernière minute ne seront d'aucune utilité à l'incroyant (XL, 84 et 85): "Quand ils [les infidèles] virent nos vengeances, ils s'écrièrent: Voici, nous avons cru en Dieu, et nous ne croyons plus aux divinités que nous lui associions. Mais la croyance ne leur servit plus à rien au moment où ils voyaient s'accomplir notre vengeance. C'est la coutume de Dieu qui s'était déjà autrefois exercée contre ses serviteurs, et les infidèles périrent.".
La concurrence des autres mythes
Toute entreprise le sait, lorsque le marché est encombré, il faut jouer des coudes pour éliminer la concurrence. L'islam, à son entrée en scène au 7ème siècle, a dû conquérir sa part du marché en l'arrachant aux mythologies déjà présentes, christianisme, judaïsme et autres fantaisies polythéistes.
Curieusement pour une religion, l'islam cherche à affirmer sa supériorité en arguant de l'absence de preuves pour les mythes concurrents. Ce comportement de type rationaliste ne manquera pas de faire sourire. Ainsi en (II, 105): "Ils disent: Les juifs ou les chrétiens seuls entreront dans le paradis. C'est une de leurs assertions mensonges. Dis-leur: Où sont vos preuves ? apportez-les si vous êtes sincères.".
Le Coran brandit la menace que ces dieux ne seront d'aucun secours lors de la mort de l'infidèle et, là encore, offre encore des arguments bien faibles sur le plan théologique (VII, 35): "Qui est plus impie que celui qui forge des mensonges sur le compte de Dieu ou qui traite ses enseignements d'imposture ? A ces hommes une part des biens de ce monde, conformément au livre éternel, sera accordée jusqu'au moment où nos envoyés, en leur ôtant la vie, leur demanderont: Où sont les idoles que vous invoquiez à l'exclusion de Dieu ? Ils répondront: Elles ont disparues; et ils témoigneront ainsi eux-mêmes qu'ils étaient infidèles.".
L'infidèle, devant sa fin assurée, ne pourra que constater l'inexistence de ses idoles (VII, 51): "Ne trouverons-nous pas quelque intercesseur qui intercède pour nous, afin que nous puissions retourner sur la terre et que nous agissions autrement que nous ne l'avons fait ? Mais alors ils seront déjà perdus sans retour, et les divinités qu'ils avaient inventées auront disparu.".
Le manque d'effets divins concrets est aussi utilisé en (X, 19) pour, par défaut, justifier l'islam: "Ils adorent à l'exclusion de Dieu des divinités qui ne les servent ni ne les nuisent.".
Le Coran, en contrepoint, répond à un objectif extrêmement précis (XVIII, 3 et 4), les musulmans possédant ces preuves magiques du droit chemin qui guide leur croyance (XL, 68). On en reçoit une preuve admirable en (XXIII, 92): "Dieu n'a point de fils, et il n'y a point d'autre Dieu à côté de lui; autrement, chaque dieu s'emparerait de sa création, et les uns seraient plus élevés que les autres."le Coran atteint ici les sommets. L'absence de preuves chez la concurrence est clamée de nouveau (XXV, 3 et 4): "Les idolâtres ont pris d'autres dieux que lui, dieux qui n'ont rien créés et qui ont été créés eux-mêmes, qui ne peuvent faire ni aucun bien ni aucun mal, qui ne disposent ni de la vie, ni de la mort, ni de la résurrection. ".
Il est révélateur que le fait qu'une divinité soit incapable de faire le mal soit le signe de son inexistence. Voir aussi (XXXIX, 39). Le même argument est repris en (XXVI, 73 et 74) , en parlant de ces divinités: "Vous servent-elles à quelque chose ? peuvent-elles vous faire quelque mal ? Non, dirent-ils; mais c'est ainsi que nous avons vu faire à nos pères.".
On remarque que le traditionalisme propre à toute religion n'est pas chose nouvelle, la croyance est héréditaire; un conformisme qui se retrouve en (XLIII, 21 et 22). Dieu lui-même se prête au jeu en appelant toutes ces divinités à la barre d'accusation (XXVIII, 62): "Au jour où Dieu leur criera: Où sont mes compagnons, ces dieux imaginaires que vous adoriez ?".
En (XXXI, 10), après l'exposé du dur labeur initial, le palmarès des autres divinités est requis pour la poursuite du procès "C'est la création de Dieu; maintenant faites-moi voir ce qu'ont fait d'autres que Dieu.".
Mais le verdict final scelle la vérité (XXXI, 29): "C'est parce que Dieu est la vérité même, et que les divinités que vous invoquez en dehors de lui ne sont que vanité.".
Les appels répétés aux preuves et aux manifestations tangibles des divinités des équipes adverses font du Coranune litanie de supplications, témoins de son combat peu fructueux de conversion des foules. Ainsi (XXXV, 38): "Vous avez considéré ces divinités que vous invoquez à l'exclusion de Dieu; faites-moi voir quelle portion de la terre elles ont créée; ont-ils leur part dans la création des cieux ? ", et (XLVI, 3 et 4). Ou encore (XXXVII, 25): "Pourquoi ne vous prêtez-vous pas secours (vous et vos dieux) ? ".
Question universelle qui met toutes les religions en défaut du fait de l'existence du mal contre lequel les dieux ne peuvent rien. Mais peut-être n'est-ce pas là leur objectif... Le Coranse sent habilité à exiger des preuves mais une attitude similaire des infidèles à l'égard de l'islam ne recueille que le mépris (XLIV, 35): "Faites donc revenir nos pères, si ce que vous dites est vrai, disent les incrédules.".
Le principal litige entre islam et christianisme tient dans la nature de l'hypothétique Jésus. Celui-ci est de nature divine pour les chrétiens alors qu'il n'est qu'un prophète parmi d'autres pour les musulmans. Dieu ne peut pas avoir d'enfants (II, 110): "Ils disent: Dieu a des enfants. Loin de lui ce blasphème!".
Et JC ne peut en aucun cas être l'objet d'un culte (II, 160):"Il est des hommes qui placent à côté de Dieu des compagnons qu'ils aiment à l'égal de Dieu; mais ceux qui croient aiment Dieu par dessus tout.".
Cette non-unicité de Dieu comme objet de prières concerne aussi les polythéistes qui sont rangés parmi les idolâtres (III, 144). Mais les chrétiens ne sont pas mieux considérés (V, 19): "Ceux qui disent que Dieu c'est le Messie, fils de Marie, sont des infidèles.", et (V, 76): "Infidèle est celui qui dit: Dieu c'est le Messie, fils de Marie.".
L'intimidation est un autre moyen de pression pour amener à l'islam les brebis égarées dans les méandres de la Bible (II, 114). Hors de l'islam, point de salut (III, 79). Mahomet se lance à son tour dans une déclaration qui se veut solennelle et affermit l'action de son Dieu en le faisant meurtrier (X, 104): "Dis leur: O hommes! si vous êtes dans le doute relativement à ma religion je vous déclare que je n'adore point ceux que vous adorez à côté de Dieu; j'adore ce Dieu qui vous fera mourir. Il m'a été ordonné d'être croyant.".
Même fin funeste en (XIV, 35): "Ils donnent des égaux à Dieu pour égarer les hommes de la voix du Seigneur. Dis-leur: Jouissez, jouissez, votre réceptacle sera le feu.".
Les références à l'Ancien Testament
Pour l'islam, Mahomet s'inscrit dans la lignée des prophètes de l'Ancien Testament et de celui du Nouveau Testament, JC. Les références à l'Ancien Testament sont innombrables et le Coran y accroche les racines de sa morale guerrière: le châtiment des infidèles et les visions apocalyptiques. Moïse, Abraham, Noé, ... sont les maîtres exemplaires d'unCoran qui cherche à s'ancrer à la foi judéo-chrétienne et à la détourner vers son propre commerce. Les mythes nouveaux n'ont toujours été qu'un réarrangement de mythes plus anciens. Le Coran, dans ses références à l'Ancien Testament, refait parfois l'histoire, ce qui ne saurait surprendre pour un texte moins empreint de rigueur que du souci d'inspirer la crainte. La timidité avec laquelle le traducteur se dispense de relever les contradictions avec l'Ancien Testament (voir page 45) est elle aussi évocatrice de la gène des théologiens lorsque les textes dits "sacrés" sont soumis à l'examen critique.
Un exemple représentatif des sources spirituelles qui inspirent le Coran est donné en (II, 120), verset déjà cité, où les infidèles ne sont que les jouets d'un Dieu criminel. Les sourates VII et XI sont des monuments de haine où le Coranrappelle la puissance de destruction de ce Dieu sensé apporter paix et amour. La liste est longue: versets 60 à 100 pour la sourate VII. Les compétences divines sont multiples: noyade (VII, 62): "Mais ces hommes le [Noé] traitèrent d'imposteur. Nous avons sauvé lui et ceux qui l'ont suivi dans son vaisseau, et nous avons noyé ceux qui ont traité nos signes de mensonge." (voir aussi XI, 45 et XXV, 39), commotion (VII, 76): "Alors une commotion violente les surprit, et le lendemain les trouva morts et gisant dans leurs maisons. ", pluie diluvienne (VII, 81): "Nous fîmes pleuvoir sur eux une pluie... Regarde quelle a été la fin des coupables.", tremblement de terre (VII, 88): "Un tremblement de terre violent les surprit, et le lendemain on les trouva morts, gisants dans leur maisons.", tempête (XI, 70): "Une tempête violente surprit les méchants; le lendemain ils furent trouvés gisants morts dans leurs habitations.", ainsi que (XI, 97), et enfin le feu, supplice de prédilection (XI, 108): "Les réprouvés seront précipités dans le feu.".
Les destructions divines ne souffrent aucun amateurisme, elles sont complètes (XXV, 38): "Nous leur dîmes: Allez vers le peuple qui traite nos miracles de mensonges. Nous détruisîmes ce peuple d'une destruction complète.", ainsi que (XXV, 41): "A chacun de ces peuples nous proposions des paraboles d'avertissement, et nous les exterminâmes entièrement.", et sélectives (XXVIII, 59): "Nous n'avons exterminé que les villes dont les habitants étaient impies.".
Moïse présente le même tempérament coléreux que JC contre les marchands du temple (VII, 148): "Moïse revenu au milieu de son peuple, rempli de colère et de dépit, s'écria: Détestable action que celle que vous avez commise pendant mon absence! Voulez-vous hâter la vengeance de Dieu ? Il jeta les tables, saisit son frère par la tête et l'attira vers lui.".
Et, plus loin, (II, 153): "Moïse prit dans le peuple soixante et dix hommes pour les faire comparaître devant nous. Un violent tremblement de terre les frappa et les engloutit.".
En voulant se rattacher à son illustre prédécesseur, dont l'efficacité à regrouper les croyants sous la bannière d'une même religion est avérée, le Coran ne fait qu'insister sur ses fondements haineux. Les mythes principaux tels que Moïse, Abraham et Noé sont ressassés infatigablement jusqu'à saturer le lecteur de contes emplis de cités détruites et de peuples exterminés. Un bel exemple d'oecuménisme judéo-christiano-musulman.
Un islam peu populaire
L'hypothétique Jésus ne fut pas très chanceux dans son entreprise de conversion des foules, les Evangiles soulignent maintes fois le faible nombre des convertis. Mahomet n'eut pas plus de succès, le Coran ne cesse de le déplorer. Ainsi, le prophète ne subi que moqueries dans ses prêches (IV, 139): "On vous a déjà révélé dans le Coran que lorsque vous êtes là pour écouter les signes de Dieu, on n'y croit pas, on les prend en dérision".
Les incroyants sont sourds à toute parole, à tout miracle (X, 97): "Quand même tous les miracles seraient faits, ils ne croiront pas, jusqu'à ce qu'ils éprouvent le châtiment terrible ".
Mais Dieu l'affirme lui-même (XI, 20): "Ne conserve aucun doute sur ce livre: il est la vérité même; mais la plupart des hommes n'y croient pas" ainsi que dans (XVI, 26): "Quand on leur demande: Qu'est ce que Dieu vous a envoyé d'en haut ? ils disent: Ce sont les fables de l'antiquité", et (XXXVII, 14 et 15): "S'ils voient un signe d'avertissement, ils s'en rient. C'est de la magie pure, disent-ils.", et les incroyants ont tout à craindre (XIII, 32): "Avant toi, mes ministres furent les objets de la raillerie; j'ai accordé un répit aux infidèles, puis je les ai châtiés; et quels furent mes châtiments!".
L'enseignement du Coran a, paradoxalement, l'effet contraire de celui prévu (XVII, 43): "Nous avons répandu des enseignements dans ce Coran, afin que les hommes réfléchissent; mais il n'a fait qu'augmenter votre éloignement.".
Les hommes restent désespérément insensibles à tout message subliminal (XXVI, 7): "Il y a des signes dans ceci mais la plupart des hommes ne croient pas.".
On assiste alors en (XLIII, 88) au compte rendu de Mahometà son supérieur sur son oeuvre infructueuse: "Dieu a entendu ces paroles de Muhammad: Seigneur, le peuple ne croit pas".
Enfin, l'infidèle apparaît, dans la sourate LV, comme un esprit borné à la négation systématique où chaque verset est suivi de "Lequel des bienfaits de Dieu nierez-vous ?", un procédé adroit pour assimiler l'incroyant à un personnage obtus et inguérissable.
L'eau divine
L'art de la météorologie est un des nombreux attributs de Dieu et les musulmans ne se privent pas d'avoir recours à ce grand maître pour invoquer des changements climatiques.Le Coran affirme de façon répétée que Dieu a droit de vie et de mort sur la Terre entière et, en particulier, qu'il gère lui-même l'approvisionnement en eau. Pourquoi la plupart des pays musulmans restent-ils désespérément secs n'est probablement qu'une interrogation déplacée.
Ainsi, le Coran s'affirme comme un vrai précis de météorologie (VII, 55): "C'est lui qui envoie les vents avant-coureurs de sa grâce. Nous leur faisons porter les nuages gros de pluie et nous les poussons vers le pays mort de sécheresse; nous en faisons descendre l'eau, et par elle, nous faisons sortir tous les fruits.", voir aussi (XV, 22) et (XXIV, 43). L'ultime demeure des croyants fait miroiter une hydrographie bucolique (XIII, 35): "Voici quel sera le jardin promis à ceux qui craignent: le jardin où coulent les fleuves, il leur fournira une nourriture et une ombre inépuisables. ".
Dieu étant à l'origine de toutes choses, il s'est chargé du dur labeur initial (XXI, 31): "Les infidèles ne voient-ils pas que les cieux et la terre forment une masse compacte, et que nous les avons séparés, et qu'au moyen de l'eau nous donnons la vie à toutes choses ?".
Dieu créateur, mais aussi Dieu agronome (XXII, 5): "Tu as vu tantôt la terre séchée; mais que nous y fassions descendre de l'eau, la voilà qui s'ébranle, se gonfle et fait germer toute espèce de végétaux luxuriants.", voir aussi (XXII, 62), (XXV, 50 et 51) et (XXXV, 10 et 25). Les prières pour la pluie sont naturellement bien fondées puisque (XLII, 27): "Quand ils désespèrent de la pluie, c'est lui qui la leur envoie par averses.", et (LXXI, 9 et 10): "Je leur disais: Implorez le pardon du Seigneur; il est très enclin à pardonner. Il vous enverra des pluies abondantes du ciel.".
Et pour faire taire les sceptiques, rien de mieux que de les soumettre à la question (LVI, 68): "Est-ce vous qui la [l'eau] faites descendre des nuages ou bien nous ?".
Croyances obsolètes que cette responsabilité divine dans les précipitations ? Les Talibans d'Afghanistan ne l'entendent pas ainsi. En janvier 1999, leur chef suprême a appelé des milliers d'afghans à prier pour la venue de la pluie. La scène s'est déroulée dans le désert de Bagrami, aux abords de Kaboul. Qui parle de frontière entre superstitions et religions ?






Coran : l'avis des experts, islamologues, érudits et archéologues

Un érudit allemand, Theodor Nöldeke, écrivit en 1860 l’histoire du Coran. Pour la première fois, les chercheurs s’interrogeaient sur la création de l’islam, en dehors des légendes. (Geschichte des Quorans, Leipzig 1919).
Force fut de constater que le Coran, loin d’être tombé du ciel, obéit à des règles de composition humaine, compilation laborieuse, réécritures permanentes.
Un autre érudit, Adoph von Harnack, affirma, dès 1874, que le « mahométisme n’est qu’une lointaine dérivation de la gnose judéo-chrétienne, et non une religion nouvelle ».
Puis le français Gabriel Théry (sous le nom d’Hanna Zakarias) après trente ans d’études, conclut dans son ouvrage De Moïse à Mohammed que le Coran ne pouvait être l’œuvre de Mahomet. D’après lui, l’auteur était converti au judaïsme par son instructeur juif.
Bruno Bonnet Eymard constata que les textes ayant servi à composer le Coran étaient d’origine et d’inspiration syrienne.
Après 1950, le père Bertuel confirma ces recherches. Il publia L’islam, ses véritables origines
(Nouvelles Editions latines, Paris 1981).
D’après lui, Mahomet est un rabbin chassé d’Edesse par Héraclius, en 628.
« Qui a prononcé ces paroles ? demande Bertuel. Ni Allah bien entendu, ni Mhmt (Mahomet), mais des paroles si profondément enracinées dans le judaïsme n’ont pu être prononcées que par un Juif authentique. Tout historien est conduit à cette conclusion : un Juif s’agite à La Mecque. Il se présente aux Arabes comme le Prophète de Dieu… Quel serait de plus cet Allah qui ne révélerait aux Mecquois que les plus vieilles doctrines de l’Ancien Testament ? »
Bertuel ajoute : « Le seul livre de religion qui existera à jamais pour les Juifs est le Coran (recueil explicatif) hébreu, la Thora de Moïse, guide de vérité et de justice. Yahvé en est l’auteur. Moïse n’est ni un djinn, ni un devin, ni un poète. Dieu lui est apparu. Il a parlé à son serviteur. Gloire à Yahvé ! La grande nouveauté du livre arabe, c’est qu’il ne contient précisément rien de nouveau. C’est un livre du passé… chacune de ses affirmations et même les détails de ses descriptions peuvent être facilement rattachés à un texte biblique… C’est tout un plan de conversion (au judaïsme) ».
Beaucoup de travaux insistent sur le sabéisme de l’époque. D’autres mettent l’accent sur le nombre élevé de mots persans et syriaques dans le Coran. On peut lire à ce sujet Pourquoi je ne suis pas musulman, d'Ibn Warraq (L'Age d'Homme, Lausanne 1999)
Hassan Abassi, dans Les secrets de l'islam, cite les experts musulmans recensant des milliers de différences entre les différents corans.
Patricia Crone, auteur avec Michaël Cook de Hagarism, The making of the islamic world, déclare : « La tradition fondamentalement historique, à laquelle (les conteurs) sont supposés avoir ajouté simplement leurs fables, n’existe pas. Vu qu’un conteur en suivait un autre, le souvenir du passé se réduisait à un stock commun d’histoires, de thèmes et de motifs propres à être combinés ou recombinés dans une profusion de faits apparents. Chaque combinaison et recombinaison créait alors de nouveaux détails, et, dans la mesure même où des informations fausses s’accumulaient, de l’information authentique était perdue. ».
Patricia Crone a aussi publié Meccan trade and the rise of islam, démontrant que le berceau de l’islam ne peut avoir étéLa Mecque. D’après elle, l’existence de La Mecque est très incertaine, avant que les califes n’en fassent un centre de pèlerinage.
Ces deux auteurs, Crone et Cook, considèrent que l’histoire islamique au moins jusqu’à Al-Malik (mort en 705) est une invention tardive.
Michaël Cook signale les similarités entre les croyances musulmanes et celles des Samaritains, concernant la religion d’Abraham, dans l’ouvrage intitulé Le livre des Jubilés (daté de –140 à –100 avant J.C.)
Antoine Moussali estime que le Coran n’était que le lectionnaire, en araméen, d’une secte judéo-nazaréenne, au début du VIIe siècle (La croix et le croissant, Editions de Paris, 1998)
"Comme tout le monde, écrit-il dans Vivre avec l'islam (Saint-Paul, 1997), j'ai longtemps pensé que le Coran était une source sérieuse pour la connaissance de l'islam. Aujourd'hui je serais nettement moins affirmatif. L'islam lui est fondamentalement antérieur.".
Dans son ouvrage Le Coranla Bible et l'Orient ancien, Mondher Sfar souligne que les noms attribués à Allah sont recopiés des noms attribués au dieu babylonien Mardouk, dans un poème datant du 12ème siècle avant J.C.
Il rapporte aussi que les descriptions du paradis et ses raisins blancs (traduits faussement par "houris vierges" lors de la traduction du Coran en arabe) concernent le roi Assourbanipal, sur un bas-relief datant de huit siècles avant J.C.
Dans Le Coran est-il authentique ?, il rappelle que nombre de sourates du Coran étaient dites par le calife Omar, puis confirmées par Allah.
Le fils d'Omar déclare : "Omar avait une vision et alors le Coran descendait selon celle-ci... Personne ne pourra dire : j'ai eu le Coran dans sa totalité."
Dans A la recherche de Muhamad, Grégoire Félix évoque un manuscrit syrien de 874, où l'émir des Hagarènes (descendants d'Agar, mère d'Ismaël) se refère à la Thora en hébreu, et non au Coran.
Alfred-Louis de Prémare, dans Les fondations de l'islam (Le Seuil), évoque la charte de Médine, datée en réalité de 830, et pourtant rédigée par Muhammad le prophète.
Il rappelle que tout ce qui concerne l'islam et l'existence deLa Mecque date de 250 après les "faits."
Il explique aussi que la bataille du Fossé eut lieu en 688 en Syrie et non à Médine, soit cinquante ans après la mort officielle de Mahomet.
Il rappelle "qu'on déchire et brûle régulièrement dans cette histoire perturbée du Coran."
Dans son livre Les Arabes n'ont jamais envahi l'Espagne (Flammarion), Ignacio Olaguë explique que Mahomet donne encore des ordres en 855. Ce qui confirme que Mahometn'était que le surnom de tous les chefs de tribu.
Dans leur livre La Bible dévoilée, les nouvelles révélations de l'archéologie, (Bayard) Israël Finkelstein et Neil Silberman rappellent que la Bible est quasiment entièrement fausse d'un point de vue historique.
Donc a fortiori on en déduit que le Coran, évoquant sans cesse Moïse et le Pharaon noyé, et d'autres légendes bibliques, est encore plus faux.
De nombreuses traductions mésopotamiennes démontrent que la plupart des mythes bibliques datent de plusieurs milliers d'années avant les Hébreux. On peut lire L'épopée de Gilgamesh, traduite par Jean Bottéro (Gallimard) et L'histoire commence à Sumer, de Samuel Kramer (Flammarion)
Le Dr Gerd-Rüdiger Puin, professeur à l’université de Sarrebrück (Allemagne) traducteur du Coran de Sanaa, évoque les évolutions du texte dans Die Syro-Aramaische Lesart des Koran, Christop Luxenberg, (Verlag Hans Schiler)
« Puin a remarqué que les parchemins étaient des palimpsestes, c’est-à-dire des manuscrits dont on a effacé le texte initial pour pouvoir en écrire un nouveau…. Le Corande Sanaa a été rédigé sans aucune marque diacritique (points, accents, cédilles portant sur une lettre ou un signe phonétique pour en modifier la valeur), sans voyelles ni aucun guide pour la lecture. » Observations on Early Quran Manuscripts in San’a. Stefan Wild (ed), The Quran As Text, Leiden/New York/Köln (E.J. Brill) 1996 p. 107-111.
Il l’a traduit à partir de l’araméo-syriaque, ce qui donne un texte exprimant beaucoup plus la spiritualité que le Coranarabe.
L’islamologue Jacqueline Chabbi estime que le Coran a été compilé sous le calife Abd Al-Malik, à Damas, au début du VIIIe siècle (époque d’Hajjâj).
Les plus anciens corans existants sont ceux du Yémen, découvert en 1972, celui de Topkapi (Istanboul), fin du VIIIe ou début du IXe siècle. Un autre exemple se trouve à la British Library à Londres, datant de la fin du VIIIe siècle, soit cent cinquante ans après l’hégire.
J. Wansbrough a étudié les origines samaritaines du Coran, dans Quranic Studies, Oxford, 1977, et The Sectarian Milieu, Oxford, 1978.
Il a montré que le texte définitif du Coran n’était toujours pas achevé au IXe siècle.
Il en déduisit qu’une origine arabe de l’islam était hautement improbable.
Il note aussi l’absence de toute référence au Coran dans le Fiqh Akbar I, document daté du milieu du VIIIe siècle, représentant pourtant l’orthodoxie dogmatique. Il ajoute quele Coran est « le produit d’un développement organique de traditions originellement indépendantes, au cours d’une longue période de transmission. »
Goldziher, dans On the Development of hadith déclare « qu’un vaste nombre de hadiths, acceptés même dans les recueils musulmans les plus rigoureusement critiques, sont des faux complets de la fin du VIIIe et du IXe siècle, et qu’en conséquence, les chaînes de transmetteurs méticuleux qui les étayent sont totalement fictifs. » 





UNE VÉRITABLE MYSTIFICATIONLE CORAN PASSÉ AUX CRIBLES

Laurent LAGARTEMPE
Bulletin SCIENCE ET FOI, N° 71, 1er Trimestre 2004
CESHE France - B.P. 1055 - 59011 LILLE Cedex

Source : http://perso.wanadoo.fr/thomiste/ceshlaga.htm
Les [commentaires entre crochets et surlignés en jaune]sont des ajouts.
Ambiguïté pour ambiguïté, puisque le Coran est ambigu nous lui associons d'entrée de jeu un mot lui-même quelque peu ambigu, non sans aussitôt lever l'ambiguïté... du mot, ce qui est facile... car lever l'ambiguïté du Coran est une autre histoire, en fait l'histoire de la naissance d'un livre : le « Petit guide du Coran ». Cribler n'est d'ailleurs pas un mot si ambigu, son ambiguïté originelle tenant seulement à ce qu'il désigne à la fois percer de trous et « passer au tamis », autrement dit fabriquer un tamis et s'en servir pour trier, deux actions biens distinctes quoique logiquement enchaînées. Au sens figuré, cependant, l'ambiguïté s'accroît puisque le mot sert à désigner l'effet destructeur d'un flux de projectiles sur une surface, aussi bien que cette sorte de tri relativement abstrait auquel se livre tout chercheur en quête de causes. S'agissant du Coran, nous n'allions pas le cribler de balles ou de grêlons polémiques, ce qui aurait été stérile, en tous cas plus nuisible qu'utile. Nous nous proposions seulement de le passer au crible de la logique, autrement dit de « l'examiner avec soin pour distinguer le vrai du faux, le bon du mauvais » (Le Robert). Ceci dit, il fallait trouver les cribles les mieux adaptés à l'analyse de cet objet très particulier qu'est le Coran. Plusieurs de ces cribles ont déjà fonctionné: travaux d'érudits, travaux d'historiens; il suffit d'en récapituler les résultats. Nous verrons que le crible spécifiquement retenu dans le « Petit guide du Coran » et qui en constitue l'aspect original, est en réalité d'une grande banalité méthodologique, puisqu'il consiste à étudier des fréquences sur la base d'un tableau à double entrée.
LE CORAN PASSÉ AU CRIBLE DES ÉRUDITS
On ne peut en aucune façon considérer le Coran comme un texte original inspiré. Ce qui dans le texte se rapporte aux fondements de la religion n'est que compilation de textes antérieurs: tel est le constat auquel aboutissent les érudits. Au XIIe siècle Pierre le Vénérable, abbé de Cluny, à l'origine d'une traduction du Coran en latin, avait le premier fait la remarque. L'exégète protestant allemand Harnack avait affirmé au XIXe siècle que l'islamisme se rattache aux sectes judéo-chrétiennes. Gabriel Théry, au terme d'une longue étude analytique et comparative, conclut formellement que le « Recueil » n'apporte rien de nouveau du point de vue des doctrines religieuses, recense les emprunts à des textes antérieurs et en indique les sources. Denise Masson indique ces mêmes sources dans les très nombreuses notes qui accompagnent sa traduction. Le Coran lui-même confirme, pour ainsi dire candidement, cette absence d'originalité: plusieurs versets à l'adresse des juifs et des chrétiens disent« Croyez à ce que je révèle et qui confirme ce que vous saviez déjà » (II, 41).
Le Coran se nourrit d'un fond commun à tout l'Orient, de récits, légendes et mythes: notions, fables et symboles transposés des traditions babyloniennes, judaïques, syriennes, arméniennes ou grecques. Il ne retient de l'Ancien Testament qu'un aperçu de ce qui figure dans le livre de la Genèse (de la Création à la mort de Jacob), et un aperçu de ce qui figure dans le livre de l'Exode (de la naissance à la mort de Moïse). Il fait de brèves mentions des règnes de David et Salomon. Elie et Elisée ne sont mentionnés brièvement que deux fois chacun. La longue et laborieuse quête de sagesse et d'approfondissement du mystère divin des poètes bibliques et des prophètes, reste étrangère à l'Islam. Adam, Noé, Jonas, Job, Abraham, Loth, Isaac, Ismaël, Jacob, Joseph, Moïse, Aaron sont régulièrement cités en tant que Prophètes inconditionnels de Dieu, perpétuellement en butte à l'hostilité du peuple qu'ils sont censés conduire. C'est d'ailleurs cette dialectique d'opposition entre un « Croyant exemplaire » et son « peuple rebelle » qui structure fondamentalement les versets inspirés de la Genèse et de l'Exode ou d'autres récits para-bibliques. En fait le « Recueil » n'a recours aux récits de l'Ancien Testament que pour illustrer le thème de l'obéissance inconditionnelle aux injonctions de Dieu. Les emprunts ne sont ni des transcriptions, ni même des citations, mais des reprises simplifiées des aventures patriarcales racontées à la manière arabe. Ils sont souvent assortis de détails inspirés des écritures juives (Talmud, Midrash, Mishna): corbeau de Caïn, eau bouillante du déluge, histoire merveilleuse d'oiseaux et de fourmis de Salomon, légende du faux Salomon...
L'Evangile, mentionné et loué à plusieurs reprises n'est que rarement cité textuellement. Mais l'enseignement de Jésus transparaît dans divers passages d'exhortations aux « croyants », manifestement inspirés de l'Evangile par la forme autant que par le fond : paraboles du semeur, du figuier... symboles du chameau dans le trou d'aiguille, de la lampe allumée... On trouve dans le Coran une reprise fidèle des événements familiaux merveilleux qui entourent les naissances de Marie, de Jean-Baptiste et de Jésus, avec récit des circonstances vécues par les parents : fécondation miraculeuse d'Elisabeth et d'Anne... Bien que considérées comme bénies de Dieu, ces femmes ne sont pas désignées par leur nom, pas plus qu'aucune autre femme, sauf Marie. Marie est en si haute considération qu'elle semble bénéficier d'une sorte de préséance par rapport à Jésus lui-même, pourtant qualifié de Messie, et auquel on reconnaît les plus grands mérites, mais qui n'est toujours cité qu'à travers la formule « Jésus fils de Marie » ou « Le fils de Marie ». L'éthique évangélique est largement reprise dans les exhortations aux « croyants » : foi, piété, droiture et sincérité, humilité et reconnaissance, bonté, charité, patience, endurance... condamnation de la cupidité et de la vénalité... Les états d'âme et l'attitude humaine face aux difficultés de la vie, tels qu'ils apparaissent dans le discours Coranique, sont directement inspirés des Psaumes et de l'Evangile. Un chrétien pourrait se trouver en phase avec ces aspects de l'éthique islamique si la portée n'en était strictement circonscrite à l'Umma ; hélas, au sens du Coran, à l'égard des kafirun « tous les coups sont permis ».
Au plan religieux fondamental c'est le dogme de la divinité du Christ qui distingue radicalement Catholiques et Musulmans. L'islam hérite des errements de la gnose et s'apparente à l'arianisme, dont la profession de foi essentielle est que Jésus n'a pas été crucifié, mais quelqu'un d'autre à sa place... Les nombreux versets qui signalent cet héritage et cet apparentement sont repris d'évangiles apocryphes ou d'écrits gnostiques, dont on peut facilement trouver les références en notes de la traduction de Denise Masson. Divers prodiges de Jésus enfant sont repris des apocryphes: Jésus naît sous un palmier, parle aux hommes dès le berceau, donne vie à un oiseau modelé dans l'argile... et autres fables colorées fréquentes dans ce genre d'écrits. D'autres fables sont empruntées aux traditions syriennes, comme la légende des « Sept dormants d'Ephèse » bien connue des Turcs ou encore une surprenante référence à Alexandre le Grand. La vision d'un paradis matérialiste et sensuel, que l'on imagine être une exclusivité musulmane, est en réalité empruntée à des traditions ébionites, sabéennes ou nazaréennes. La sharia emprunte beaucoup aux traditions juives avec parfois des nuances : reprise de la notion de pureté, atténuée en ce qui concerne les nourritures, aggravée en ce qui concerne les femmes ; reprise de la loi du talion et de formes aggravées de châtiments corporels... Ce n'est finalement que le thèmedjihad qui est du « pur jus » islamique, mais quelle terrible potion !
LE CORAN : DÉCRYPTAGE D'UNE DÉROUTANTE STRUCTURE
Le Coran n'est pas un livre comme les autres. L'impression globale que donne une première lecture est celle d'un discours véhément, désordonné et répétitif. Voyons d'abord l'aspect répétitif. Les 6 235 versets sont des phrases brèves ou de courts groupes de phrases réparties en 114 sourates, elles-mêmes bizarrement classées par ordre de tailles décroissantes (de 286 versets pour la sourate Il à moins de 10 versets pour les dernières). Ces sourates ne sont pas des chapitres au sens ordinaire du terme, mais des textes écrits pour être prononcés en public, distincts les uns des autres mais de forme et de fond analogues, d'où les fréquentes répétitions. En réalité la composition du Corann'est pas celle d'un ouvrage cohérent et structuré, mais celle d'un recueil de sermons de tailles très inégales, quoique de même inspiration. Il s'agit bien de sermons car l'écriture est de style « parlé » et la tonalité celle d'exhortation et d'appels à la conversion prononcés en public par des prédicateurs. Ce caractère de document en forme de recueil, qui apparaît de plus en plus évidente au fur et à mesure que l'on avance dans l'étude du texte, est historiquement confirmé. Les experts s'accordent à admettre que vers l'an 650 le calife Othman a fait procéder à ce qu'il est convenu d'appeler une « recension » c'est-à-dire un inventaire critique de textes épars dans les premières communautés musulmanes, suivi d'une sélection éliminatoire et d'un assemblage de morceaux choisis, en un livre dont on allait progressivement faire le fondamental de la nouvelle religion. Ces textes épars des premières communautés n'étaient autres que des versions de la nouvelle doctrine, esquissées par des lettrés plus ou moins habiles, plus ou moins initiés, probablement bousculés par les événements, d'où le caractère inégal, décousu, désordonné de tous ces écrits à usage de prédication . Là encore cette façon de voir trouve confirmation dans l'histoire: il est en effet attesté que les premiers califes, soucieux pour raison politique d'unité de doctrine, s'étaient inquiétés d'une tendance commune à ces jeunes communautés de vouloir chacune élaborer son propre « codex », d'où l'initiative d'Othman d'ordonner une recension sélective unitaire.
Ce caractère très répétitif du Coran, qui en rend la lecture fastidieuse et à la limite incompréhensible, n'a pas que des inconvénients puisque, comme on vient de le voir, il contribue à clarifier le mystère savamment orchestré des origines de l'islam et de son livre sacré. Plus précisément la structure très particulière du livre s'interprète logiquement en tant qu'argument positif à l'appui d'une thèse de l'existence d'un « Coran antérieur » avancée par plusieurs linguistes et érudits, notamment par Antoine Moussali : un texte araméen non retrouvé [L'islam s'est construit dès ses débuts en détruisant systématiquement ses traces. Par exemple le calife Othman aurait détruit les notes de l'époque de Mahomet, ce qui est en fait totalement sacrilège et parfaitement incohérent quand on sait que le moindre exemplaire du Coran est toujours pieusement conservé avec un grand luxe de précautions par le moindre musulman. Cette tradition musulmane de destruction systématique des traces antérieures pourrait expliquer que l'on n'ait pas retrouvé, et que l'on ne retrouve jamais, ce texte araméen d'origine.], d'une secte judéo-chrétienne, serait à l'origine du Coran. Ce texte traduit de l'araméen en arabe serait celui dans lequel les premiers prédicateurs musulmans auraient puisé pour écrire leurs sermons, devenus par la suite sourates du Coran par la grâce d'Othman. Ce « Coran antérieur » était sans doute un traité bien ordonné, dont les sermons du recueil ne sont que des reflets désordonnés. Le caractère disparate et pourtant similaire en doctrine, de ces sermons, prouve qu'ils sont d'auteurs variés puisant à une même source [D'autres auteurs auraient alors ensuite inventé de toutes pièces la vie d'un prophète, Mahomet, expliquant que ces sermons disparates et pourtant similaires étaient issus d'un seul homme recevant des «révélations ». Les « révélations » sont un phénomène réel connu de tous temps dont on peut citer deux exemples contemporains : la « révélation » des "veillées" disparates et pourtant similaires d'Arès et la « révélation » des tableauxdisparates et pourtant similaires d'Augustin Lesage]; ils sont un indice probant que cette source a vraiment existé. L'analyse logique du Coran apporte ainsi un argument de poids en faveur de la thèse érudite d'un « Coran antérieur »[Cette explication érudite est fort complexe et heurte le bon sens qui préfère la simple et fascinante histoire se suffisant à elle même d'une recension de textes épars éructés pendant plus de vingt ans par une seule personne affectée de délires chroniques résultant d'une crise du milieu de la vie. Le Mahomet de la légende semble ainsi bien plus « réaliste » que la thèse érudite car il se suffit à lui-même et ne nécessite pas de faire appel à un hypothétique texte araméen introuvable traduit en arabe. Mais n'oublions pas que le propre d'une légende bien construite est, justement, de se suffire à elle-même, d'être simple, de ne pas trop heurter le bon sens et d'être fascinante. Rappelons que la légende de Merlin l'enchanteur et des chevaliers de la table ronde n'est justement que cela : une légende !]. Sur un plan différent les répétitions contribuent à rendre plus explicite le sens du livre et la nature du message coranique. En effet lorsqu'un principe ou élément de doctrine quelconque se trouve répété à l'identique dans diverses sourates, leur contenu et leur sens s'en trouvent d'autant plus explicitement et clairement exprimés; le risque d'erreur au niveau de l'interprétation du sens s'en trouve écarté d'autant; les répétitions désordonnées, causes d'obscurité en première approche, deviennent ainsi causes de clarté après analyse. Dans le cas particulier du Coran répétition vaut validation.
LE CORAN PASSÉ AU CRIBLE DE LA STATISTIQUE
Le Coran étant manifestement d'une extrême violence, la première idée qui vient à l'esprit est de dénombrer les versets qui caractérisent cette violence. Le texte est en effet parsemé d'un bout à l'autre d'invectives et d'imprécations à l'adresse des « incroyants », dont nous verrons qu'ils sont divers, mais qui tous appartiennent à l'unique et universelle classe des non musulmans. Les incroyants de toutes races et de toutes religions autres que l'Islam ont pour lot commun d'être insultés, tourmentés, maudits, brûlés et tués par tous moyens imaginables. Dans la seule sourate Il « la vache » figurent plus de 40 versets imprécateurs d'incroyants, dont on repère facilement les multiples expressions violentes et intransigeantes : « A eux le tourment sans borne, affreux, terrible... A eux la perdition, le malheur... Ils sont dignes des pires insultes; ils sont comme des singes que l'on rejette, comme des bêtes, stupides, aveugles, à humilier... appliquez-leur la loi du talion ». La quarantaine de versets de cette sorte que l'on recense au total dans la sourate, qui en compte 286, donne le ratio moyen de 14 % de versets colériques, soit 1,6 par page, dont le ton violent va croissant : « Combattez les clients de Satan, saisissez-les, tuez-les où que vous les trouviez ; leur salaire sera d'être tués ou crucifiés ou d'avoir une main et le pied opposé coupés; coupez la main du voleur ou de la voleuse, âme pour âme, oeil pour oeil, nez pour nez, oreille pour oreille, dent pour dent, le talion pour les blessures... » Le nombre des versets colériques repérables dans le livre est au bas mot de 550, auxquels s'ajoutent une centaine d'autres versets moins outranciers, mais plutôt désobligeants pour ceux auxquels ils s'adressent. Ces quelques 650 versets colériques conduisent au ratio global de 10 % des 6235 versets du livre et de 1,8 en moyenne par page de texte (350 pages). Une telle fréquence confère au livre son caractère très particulier d'ouvrage d'intense et violente propagande. Ces versets ne contiennent pas, à proprement parler, le message qu'entend propager le Coran, mais ils en caractérisent le mode spécifique de propagation.
L'approche statistique par thèmes est ce qui permet de dévoiler le message. On a vu plus haut les raisons qui font duCoran un livre désordonné et répétitif et par conséquent obscur. Le moyen de sortir de ce désordre et de cette obscurité est de dresser un tableau de répartition des versets ou ensembles de versets, par sourates (verticalement) et par thèmes (horizontalement). On a retenu neuf thèmes :
Adresses aux païens et bédouins ;
Diatribes diverses ;
Références à l'Ancien Testament ;
Adresses aux juifs ;
Références au Nouveau Testament ;
Adresses aux chrétiens ;
Appels à la guerre sainte: djihad ;
Exhortations aux « croyants » ;
Normes juridiques et morales : sharia.
Les 113 sourates (la première, de 7 versets, étant laissée à part) sont réparties en quatre groupes faisant l'objet de quatre tableaux distincts :
Premier tableau : Sourates Il à IX : 1357 versets ;
Deuxième tableau : Sourates X à XXVIII : 1975 versets ;
Troisième tableau : Sourates XXIX à LIX : 1810 versets ;
Quatrième tableau : Sourates LX à CXIV: 1086 versets.
La sourate Il comprend tous les thèmes, et les autres du premier tableau presque tous ; ce sont les plus longues. Celles des deuxième et troisième tableaux comprennent un nombre variable de thèmes. Dans toutes, les thèmes se succèdent sans transition et sans ordre ni cohérence discernables, d'où l'obscurité et l'hermétisme du livre. Les thèmes qui correspondent à un nombre très variables de versets, pourraient utilement être repérés par des débuts et fins de paragraphes, mais ils ne le sont pas, ce qui accroît la difficulté de lecture. La première approche analytique consiste donc à délimiter ces paragraphes, en repérant et notant les débuts et fins de chaque séquence correspondant à chaque thème. Les dénombrements et récapitulations de versets par thèmes et par sourates conduisent ensuite à la composition des tableaux. Il reste finalement à étudier un thème après l'autre, après avoir récapitulé l'ensemble des paragraphes se rapportant à chacun des thèmes. On est ainsi en présence de la totalité de ce que dit le Coran à propos de chacun des thèmes, ce qui permet d'être exhaustif, au lieu d'avoir à juger sur quelques versets pris au hasard - un hasard bien entendu orienté - comme chaque fois qu'il est question du Coran en public ou en privé.
On peut se faire une idée de la difficulté à surmonter, et de la pertinence de l'approche retenue à partir de la seule sourate Il. On distingue dans la suite des 286 versets de cette sourate, 23 séquences de discours se succédant sans transition ni logique :
Sourate Il - « La Vache » :
diatribes 1 - 20 ;
apologie 21 - 26 ;
diatribes 27 - 29 ;
Torah 30 - 39 ;
juifs 40 - 48 ;
Torah 49 - 73 ;
juifs 74 -86 ;
christianisme 87 - 91 ;
juifs 92 - 104 ;
musulmans entre juifs et chrétiens 105 - 162 ;
apologie 162 -164 ;
diatribes 165 - 171 ;
sharia 172 - 189 ;
djihad 190 - 195 ;
sharia 196 - 200;
diatribes 201 - 215 ;
djihad 216 - 218 ;
sharia 219 - 242 ;
Torah 243 -252 ;
apologie 254 - 260 ;
christianisme 261 - 281 ;
sharia 282 - 286.
Comme on peut le constater ces 23 séquences de discours se récapitulent en une dizaine de thèmes répétés en moyenne deux fois dans le courant de la sourate. Les autres sourates ont toutes ce caractère, désordonné et incohérent, de thèmes se succédant sans transition ni logique sémantique. L'étude de thème conduite à partir de tout ce qu'en dit le Coran est évidemment bien plus éclairante que lorsque l'on va à la « pêche à la ligne » de versets épars. On y trouve à préciser et valider ce que l'on sait déjà, et des aspects inédits se font jour. Il n'est pas question de reprendre ici tous les aspects développés dans le « Petit guide du Coran », dont plusieurs déjà bien connus du public ne sont que confirmés ou précisés. Les principes de la sharia et du djihad y apparaissent de façon parfaitement claire, ainsi que l'attitude des musulmans à l'égard des chrétiens comme des juifs, tous kafirun c'est-à-dire explicitement et rituellement maudits. Entre autres inédits on peut mentionner le cas des Patriarches auxquels le livre confère un profil de furieux incompris, affrontés à leur peuple borné et ingrat, profil qui ne correspond pas à ce qu'on trouve dans la Bible, où Noé par exemple fait figure de personnage humble, solitaire et compatissant, et où Abraham apparaît comme un chef de tribu puissant et généreux. On s'aperçoit qu'en fait les orateurs projettent ainsi sur les personnages qu'ils évoquent,leurs propres difficultés face au public de bédouins bornés auxquels ils s'adressent, en fait projection de leur propre mentalité de haineux et intransigeants propagandistes. En réalité les références à l'exode, qui sont des plus sommaires, n'en reprennent pratiquement aucun contenu éthique ou spirituel. On est entre autre particulièrement surpris de ne trouver aucune citation du décalogue dans les quelques 400 versets consacrés à Moïse ; l'islam aurait-il ainsi licence de ne pas respecter les valeurs, fondamentales pour les chrétiens autant que pour les juifs, de ne pas tuer, ne pas voler, ne pas mentir... ?
Le texte coranique, toujours en forme de discours prosélyte, s'adresse en général à l'un ou l'autre de divers publics : exhortations à l'adresse des vrais croyants, admonestations et menaces à l'adresse des bédouins, des juifs et des chrétiens. Lorsqu'il s'agit des bédouins, arabes nomades restés païens, le discours qui ne manque pas de pittoresque, s'identifie alors à un reportage coloré d'avatars de prédicateurs « allant au charbon » dans le bled. Les bédouins se montrent bornés entêtés, arrogants, méprisants. La promesse de vie après la mort leur paraît invraisemblable et ridicule ; ils restent absolument attachés à leurs idoles et répugnent à renoncer aux traditions de leurs ancêtres ; ils s'en prennent à la personne même du prédicateur, s'acharnant à lui montrer qu'il n'est qu'un homme comme les autres et n'a rien du prophète qu'il prétend être, exigent de lui qu'il fasse des miracles. Les prédicateurs se sentent impuissants à donner les preuves manifestes ou les signes tangibles que ces gens réalistes et terre à terre exigent d'eux. Ils sont parfois conduits à confesser leur faiblesse, mais le plus souvent se livrent à une surenchère de propos véhéments et colériques. Leur discours exaspéré prend alors une tournure hachée, saccadée, précipitée, haletante, stéréotypée, caractéristique de certaines sourates de tonalité fulminante. Bref il y a là des séquences distrayantes en même temps qu'instructives, qui permettent de s'abstraire un moment d'une lecture dans l'ensemble éprouvante. On peut mentionner aussi d'autres détails que révèle l'analyse, connus des seuls érudits, mais que l'on s'accorde plus ou moins à dérober à l'attention du public. Ainsi de l'extraordinaire et inattendue vénération des musulmans pour la vierge Marie, gratifiée d'une considération supérieure à celle de Jésus, pourtant qualifié de Messie. Egalement le fait que le chimérique prophète Mohammed soit complètement absent du livre dont on lui attribue la paternité.[Erreur : dans la traduction de Kasimirski le nom du prophète, sous sa forme arabe Muhammad, apparait dès la sourate II, au verset 136. Puis à la sourate III, verset 138. Son nom forme aussi le titre de la sourate XLVII (47) et apparaît aux versets 2 et 32. ]
LE CORAN PASSÉ AU CRIBLE DE L'HISTOIRE
La légende mahométane a la vie dure, mais elle ne résiste pas aux avancées de la recherche historique. L'unique source de la biographie de Mahomet est une œuvre écrite au début du IXe siècle, 200 ans après l'époque des événements, la « sirat », biographie imaginaire commandée par le pouvoir politique de l'époque, et par conséquent de caractère hagiographique. C'est de cette « sirat » que proviennent les seules informations concernant la biographie attribuée à Mahomet, assortie de détails anecdotiques plus ou moins touchants ou édifiants, censés avoir été transmis par tradition orale. Divers écrits ultérieurs ont amplifié cette légende initiale de faits et commentaires entièrement imaginés, car il n'existe aucune autre biographie ancienne de Mahomet que la « sirat ». Les travaux officiels de la recherche historique n'ont fait émerger aucune source arabe nouvelle, et les auteurs de tout ce qui s'écrit sur l'islam continuent de propager servilement cette chimère devenue sacrée aux yeux des musulmans. Cependant des chercheurs non-conformistes continuent d'œuvrer, mettant à jours des documents contemporains autres qu'arabes, et l'on commence à y voir plus clair dans l'histoire des événements tels qu'ils ont réellement eu lieu. Le point de départ de l'épopée ne se situe pas aux environs de Médine mais à mille km de là, en Syrie, et l'on trouve comme agents fondateurs de l'islam, non pas un prophète, mais une secte et quelques « seigneurs de la guerre ».
Le VIe siècle au Moyen Orient correspond à une époque d'apogée pour le christianisme. L'empire romain d'Occident ayant disparu, Byzance, épargnée par les invasions du siècle précédent, a repris le contrôle de vastes territoires que les barbares avaient envahis, en Afrique du Nord, en Espagne, en Italie. La sécurité aux frontières de l'empire perse repose sur l'alliance de royaumes arabes vassaux, les Ghassanides. De la même façon la Perse a de son coté des alliés arabes traditionnels, les Lakhmides. Ce sont ces Lakhmides qui seront les moteurs de la conquête arabe lorsque l'empire perse va s'effondrer. Depuis longtemps les Arabes ont eu accès aux responsabilités civiles et militaires.Les conquêtes arabes n'ont pas été le fait de bédouins surgis des déserts de sable, mais de guerriers expérimentés et aguerris dans les rangs de l'armée perse. Côté religieux, les courants sectaires, restés nombreux dans les deux empires, sont de deux tendances principales, promises l'une et l'autre à un destin historique majeur : la gnose manichéenne dont l'influence durable s'exercera surtout vers l'Orient et jusqu'en Asie, et le messianisme nazaréen, gnostique au départ, mais engagé par la suite dans une ligne doctrinale matérialiste et conquérante étrangère à la gnose. Ce deuxième courant sectaire est celui qui va engendrer la religion islamique.
Au début du VIIe siècle il y avait équilibre des forces entre les empires. Or voilà qu'en 610 l'empereur perse, rompant brutalement cet équilibre, envahit de vastes territoires byzantins, dont la Palestine. Mais le succès perse sera bref; La reconquête byzantine, menée dès 620, aboutira à l'effondrement définitif de cet empire millénaire, progressivement absorbé ensuite par l'islam. C'est à la faveur de cet effondrement perse qu'il y eut collusion entre la secte syrienne et des unités militaires arabes en déroute, réfugiées quelque part dans le désert de Syrie. Les Nazaréens avaient compris que ces « seigneurs de la guerre » arabes pouvaient devenir le bras armé de leur visée messianique - conquérir Jérusalem - et les « seigneurs de la guerre » s'approprièrent bientôt la mystique nazaréenne, en tant que moteur de leurs ambitions politiques, dont Jérusalem n'était à leurs yeux que la première étape. Ainsi la secte s'employa ardemment à doter les « seigneurs de la guerre » d'un livre écrit en leur propre langue, porteur d'une doctrine religieuse présentée comme inédite et spécifiquement arabe, et les premiers chefs arabes, les califes, allaient progressivement infléchir les premiers écrits dont on ferait bientôt un livre sacré, dans le sens martial caractéristique de l'esprit djihad. Cette hypothèse de la non-existence historique du personnage de Mahometest aussi défendue dans le livre Un Juif nommé Mahomet
SCIENCE ET FOI CORANIQUE
La démarche spécifique du « Petit guide du Coran » correspond à une approche plus scientifique que littéraire ; disons-là plus modestement d'esprit scientifique. Mais puisque cette approche d'esprit scientifique se rapporte à un livre objet de foi, et que la vocation de « Science et Foi » est d'aborder sous l'angle scientifique cet autre livre objet de foi qu'est la Bible, il est intéressant de voir quel type de correspondance ou d'homologie il peut y avoir entre l'une et l'autre de ces approches. C'est très simple: on constate en résumé que les approches scientifiques de la Biblecontribuent à en confirmer toujours plus la véracité et l'exemplarité, alors qu'à l'inverse nous découvrons que les approches scientifiques du Coran contribuent à en dénoncer toujours plus la fausseté et la perversité. C'est triste à dire et consternant pour tout le monde, mais c'est bien ce à quoi aboutissent des travaux de recherche conduits d'un côté et de l'autre avec le même souci de rationalité et d'objectivité.
Le constat est si insolite et inattendu pour beaucoup d'esprits victimes de l'obsédante désinformation à laquelle nous sommes tous soumis, qu on ne manquera pas d entendre la rituelle objection : « Si le Coran était si faux et si pervers, cela se saurait ».
Or justement il y a plusieurs bonnes raisons pour que cela ne se sache pas.
La première est, comme on vient de le voir, que le Coran est un document parfaitement obscur, déconcertant et à la limite incompréhensible pour un lecteur de culture occidentale.
La deuxième est que les autorités musulmanes s'ingénient par tous moyens possibles et imaginables à brouiller et dissimuler le sens véritable du message coranique. [qui est l'hégémonie dans tous les domaines (totalitaire) par l'hypocrisie quand les musulmans sont en état d'infériorité puis par la violence quand ils sont en état de supériorité, ce qui est fort bien résumé dans le verset 37 de la sourate XLVII (47) :n'appelez point les infidèles à la paix quand vous leur êtes supérieurs, et que Dieu est avec vous.]
La troisième est le ferme et entêté consensus de l'intelligentsia politico-médiatique tendant à éviter toute contrariété aux musulmans à propos de leur livre sacré. Au total la conspiration du silence imposée à l'opinion publique nourrit un cynisme et un mépris sans limite de la part des musulmans. Leurs porte-parole n'ont aucune vergogne à déclarer par exemple que « le Coran est un monument au service de la paix mondiale et de la fraternité des peuples » !!! L'un d'entre eux, inquiet cependant que les plus curieux arrivent quand même à découvrir le pot aux roses, a le toupet monstre de conseiller aux français de renoncer à la lecture du Coran: « N'achetez pas de traductions ; vous n'y comprendrez rien ; contentez-vous de ce que l'on vous en dit » !!!
Ce genre de fourberie donne une preuve involontaire mais manifeste que c'est bien dans le Coran qu'il faut aller chercher toute véracité islamique.






Coran, vous avez dit Coran ?

On entend souvent, à la télévision par exemple, des musulmans offusqués, la gorge nouée, déclarer, comme ce fut le cas l'autre jour sur une chaîne publique de France, «pays des droits de l'homme», que l'Islam serait en fait une religion de paix, d'amour et de tolérance perverti par des intégristes minoritaires qui ne suivraient pas les vrais préceptes de l'islam.
Et bien ceci est tout simplement faux. C'est un véritable mensonge. Une propagande.
"Les hommes ont autorité sur les femmes, en raison des faveurs qu'Allah accorde à ceux-là sur celles-ci, et aussi à cause des dépenses qu'ils font de leurs bien. Les femmes vertueuses sont obéissantes (à leurs maris), et protègent ce qui doit être protégé, pendant l'absence de leurs époux, avec la protection d'Allah. Et quant à celles dont vous craignez la désobéissance, exhortez-les, éloignez-vous d'elles dans leurs lits et frappez-les. Si elles arrivent à vous obéir, alors ne cherchez plus de voie contre elles, car Allah est certes, Haut et Grand !" (4:34).
Le Coran donne autorité aux hommes sur les femmes, et il y est recommandé, où plutôt ordonné, de FRAPPER les femmes désobéissantes. Et c'est Dieu qui est censé avoir voulu délivrer un tel message aux Hommes. Ce simple verset du Coran devrait suffire à provoquer scandales et rejets, au nom des droits de l'Homme (avec un grand H). Les intellectuels occidentaux, la presse, les féministes devraient s'offusquer dramatiquement que de telles paroles puissent faire office de règles de conduite. Un débat public incessant devrait avoir lieu sur de tels propos, car ils sont tout simplement inacceptables. Hors il n'en est rien.
4.76. Tuez les idolâtres partout où vous les trouverez
8.38. Dis à ceux qui ne croient pas que, s'ils cessent, on leur pardonnera ce qui s'est passé. Et s'ils récidivent, (ils seront châtiés); à l'exemple de (leurs) devanciers.
8.39. Et combattez-les jusqu'à ce qu'il ne subsiste plus d'association, et que la religion soit entièrement à Allah. Puis, s'ils cessent (ils seront pardonnés car) Allah observe bien ce qu'ils oeuvrent.
9.123. Ô vous qui croyez! Combattez ceux des mécréants qui sont près de vous; et qu'ils trouvent de la dureté en vous. Et sachez qu'Allah est avec les pieux.
(NdR : L'association, au sens du Coran, désigne les religions polythéistes, qui sont vus comme un mal absolu.)
Avant de lire le Coran, j'avais ouï dire de la violence qu'il contenait, mais je pensais que cette violence se lisait «entre les lignes» et qu'elle nécessitait une interprétation subjective et que finalement chacun trouvait dans le coran ce qu'il voulait (ce qui est d'ailleurs fréquent avec les textes dits «sacrés»). Or ce qui me stupéfia le plus lors de ma première lecture du Coran fut de me rendre compte à quel point la violence prêchée n'était pas dissimulée mais écrite noire sur blanc sans aucune ambiguïté possible. La guerre et la violence contre les non croyants (en Allah et son prophète) font parties intégrantes du Coran. Il y a un peu plus d'un an, il y eut le 11 septembre, qui est en fait une translation naturelle de ce qu'on peut trouver dans le Coran. Dommage que cette simple constatation soit absente des débats publics.
Au jour d'aujourd'hui, Mercredi 16 Octobre 2002, voici une petite liste d'événements qui se sont déroulés lors des dernières semaines en un condensé dramatiquement uniforme :
Attentats à Bali, plus de 180 morts et 300 blessés.
Un bus a été fusillé en Israël : 5 blessés
Le débat sur l'intervention en Irak fait rage pendant que Saddam Hussein obtient 100% des voies au scrutin
Un pétrolier français au Yemen a explosé
Le maire de Paris poignardé par un individu n'aimant ni les élus, ni les homosexuels
Violent conflit en cote d'ivoire : participation française
Procès pour les attentats de 1995 en France
Et quel est le point commun à tous ces événements qui ont tendance à se multiplier à un rythme alarmant ? Le point commun est qu'ils impliquent tous une idéologie islamique.Alors, nous dit on, l'Islam «fondamentaliste» n'est le fait que d'une minorité, comme si cela devait absoudre toute réflexion ciblée et minimiser le problème ? Et bien cette soit disant minorité fait beaucoup de dégâts je trouve, en tout cas suffisamment de dégâts et de morts de part le monde pour que sont statut de «minorité exemptée de caractérisation» lui soit retirée. Alors non, bien entendu, tous les problèmes de ce monde ne sont pas dus à l'islam, mais cela ne doit pas nous ôter le droit de s'intéresser spécifiquement aux problèmes (croissants) engendrés par les préceptes de cette religion. L'impérialisme musulman qui cherche à s'entendre de par le monde par la violence et la subversion au même titre qu'ont tenté de le faire le nazisme ou le communisme, est la transcription fidèle et simple de ce qu'on peut lire dans le Coran. Et c'est à mon humble avis un sérieux problème qui ne peut être occulté et qui est pourtant totalement absent du débat publique.
Il y a de nombreux autres versets qui prêchent la violence dans le coran, mais c'est volontairement que je me suis restreint à n'en citer que quelques uns. Ils SUFFISENT largement à corrompre l'ensemble de l'ouvrage «infaillible». Quand il y a des dattes empoisonnées dans un panier rempli de dattes, soit on jette le panier en entier, soit un s'arrange pour trouver et retirer les dattes empoisonnées, soit on pioche à l'aveugle et quelqu'un finira forcément par tomber sur le mauvais morceau.
Mais j'aimerai poursuivre un peu sur le Coran.
A la lecture du Coran, il est si aisé de constater que cet ouvrage n'est en fait qu'une maladroite tentative de synthétiser l'ancien, le nouveau testament et des notions communes. De ce qu'il y a de positif dans le Coran, il n'y a rien de nouveau par rapport à ce qu'on trouvait dans des textes précédents. De plus, le Coran est bourré d'absurdités, de maladresses, de non sens, d'inexactitudes, de contradictions….
41.9. Dis: ‹Renierez-vous [l'existence] de celui qui a créé la terre en deux jours, et Lui donnerez-vous des égaux? Tel est le Seigneur de l'univers
41.10. C'est Lui qui fermement fixé des montagnes au-dessus d'elle, l'a bénie, et lui assigna ses ressources alimentaires en quatre jours d'égale durée. [Telle est la réponse] à ceux qui t'interrogent.
41.11. Il S'est ensuite adressé au ciel qui était alors fumée et lui dit, ainsi qu'à la terre: ‹Venez tous deux, bon gré, mal gré›. Tous deux dirent: ‹Nous venons obéissants›.
41.12. Il décréta d'en faire sept cieux en deux jours et révéla à chaque ciel sa fonction. Et Nous avons décoré le ciel le plus proche de lampes [étoiles] et l'avons protégé. Tel est l'Ordre établi par le Puissant, l'Omniscient.
50.38 En effet, Nous avons créé les cieux et la terre et ce qui existe entre eux en six jours, sans éprouver la moindre lassitude.
Dans la sourate 41, deux jours sont nécessaires pour créer la terre, quatre pour les ressources alimentaires et deux autres pour les 7 cieux, ce qui fait 8, et est donc en contradiction avec la sourate 50 (et d'autres) où il est dit que la création prit 6 jours seulement… Et ce n'est pas aux interprètes de tenter un tour de passe passe pour justifier tel ou tel absurdité : le Coran est censé être parfait, sans ambiguïté, et intègre car dicté directement par le saint-esprit et transcrit de manière immaculée. C'est cette perfection que revendiquent d'ailleurs les musulmans qui pensent que leurCoran est «mieux» que les bibles précédentes à cause de sa retranscription privilégiée.
Le prophète de l'islam était lui-même un personnage à la moralité dont il vaudrait largement mieux ne pas s'inspirer à en lire les écrits musulmans relatant sa vie : voleur, guerrier, avide, il n'hésita pas à donner son consentement à des exécutions brutales et barbares en vrai orchestrateur d'un «Sabra et Chatilla» avant l'heure mais dont la responsabilité de l'instigateur fut ici direct. Il est amusant également de constater que certains versets furent rajoutés au coran pour justifier les actions fort peut reluisantes du prophète…. Même l'authenticité du Coran que les musulmans tiennent pour immaculée et dictée directement par le Saint-esprit est facilement démontable, quand on voit que des versets n'ont pas été prononcés du point de vue de dictée du saint-esprit mais par le prophète, et que les traducteurs se sont acharnés à déguiser par des «Dis» placés au début du verset, «Dis» pourtant absent des traductions arabes….
NdR : Mahomet s'est également marié avec Aïcha, une fillette de six ans, et a consommé ce mariage à ses neuf ans. Ce qui en fait, en plus d'être un chef de guerre et un chef politique, un pédophileMahomet n'a pas grand chose à voir avec des prophètes comme Jésus ou Bouddha...
Sur ce sujet, les défenseurs de Mahomet nous disent de "replacer dans le contexte", et de "comparer ce qui est comparable". Dans le même temps, ils soutiennent également que la vie du prophète est un modèle universel et intemporel.
Ibn Warraq : "Pourquoi je ne suis pas musulman"
"Les contraintes du dogme poussent encore les traducteurs à la malhonnêteté lorsqu'ils sont confrontés à la sourate XXVII.91 ou Muhammad est sans équivoque possible le locuteur : «J'ai seulement reçu l'ordre d'adorer le seigneur de cette cité». Dawood et Pickthall ajoutent le mot «dis» au début de cette phrase alors qu'il n'existe pas dans la version arabe."
Je ne tiens pas ici à faire un examen total des absurdités et autres points évoqués brièvement ci-dessus. D'autres le font d'une manière détaillée et à ce sujet je suggère fortement l'examen du livre suivant : Pourquoi je ne suis pas Musulman de Ibn Warraq (édition l'Age d'Homme).
L'islam est facile à traquer. Les absurdités et ambiguïtés duCoran sont nombreuses et indignes de sa prétention divine. Les implications morales atroces dont on constate les répercussions mondiales au quotidien sont comme des montagnes au milieu de plaines : impossible de ne pas les remarquer si ce n'est pas complaisance, lâcheté ou intérêt. Il est totalement démoralisant de voir que la médiocrité Coranique est à la source de la progression dans l'islam dans le monde. Tous ces conflits, toutes cette intolérance, tout cet archaïsme, et en plus, le livre «saint» musulman est d'une médiocrité et d'une violence affligeante !!
Le rapport occidental à l'islam doit radicalement changer. Il n'y a pas d'islam modéré et d'islam radical. Il n'y a qu'un Islam, celui du Coran, et cet Islam prêche la guerre et l'inégalité des sexes. Voila ce qui mériterait d'être acquis et étalé sur la place publique. Maintenant, il est vrai qu'il y a des musulmans modérés, mais ces modérés sont en fait des musulmans qui ne respectent pas scrupuleusement le Coran, et non l'inverse : ce ne sont pas les islamistes qui pervertissent le plus le texte. Le Coran est un cul de sac. Et c'est en commençant par le reconnaître que les musulmans pourront être tirés vers le haut, plutôt que d'êtres encouragés à barboter dans leur marécage.
1) A propos des musulmans modérés, il faut là aussi remarquer quelque chose. Ils sont où les modérés finalement ? J'ai vu à Paris des musulmans hystériques manifester lors d'une manifestation pro-palestinienne (en réalité une manifestation marxo-islamiques, anti-JUIVES et anti-américaine) où les slogans de haine étaient hurlés avec fierté sans que cela n'offusque le cortège dans lequel entre autres des barbus hurlaient au Jihad sous le drapeau du terroriste et génocidaire Hamas, mais je n'ai pas vu un seul musulman manifester pour protester contre des attentats terroristes musulmans. Alors si les musulmans de France se sentent rattachés aux palestiniens uniquement parce que ceux-ci sont également musulmans (la plupart des musulmans de France sont du Maghreb, d' Algérie, et certainement pas des territoires), ils devraient tout autant se sentir concerné quand on perpétue des attentats au nom de cette même religion qu'est l'islam non ? Or il faut vraiment chercher dans le monde pour trouver une manifestation spontané anti-islamikaze de la part de citoyens musulmans de pays démocratiques… voila qui est fort préoccupant. On nous dit de ne pas faire d'amalgame, encore faudrait il que les principaux intéressées se «désamalgament» spontanément, ce qui aiderait le non musulman à y voir plus clair….
NdR : Encore mieux, nos petits maghrébins de chez nous exultaient de joie dans les cours de récré un certain 12 septembre 2001... Pour plus d'exemples affligeants de ce type, vous pouvez lire "Les territoires perdues de la République", recueil de témoignages de profs en territoire occupé, Seine Saint Denis etc...)
Mais qu'est-ce qu'il peut y avoir dans la tête d'un musulman «modéré» quand un attentat islamique est commis ? Après tout, le «fondamentaliste» et lui partagent certaines notions :le Coran est parole infaillible de Dieu, et tout deux savent quele Coran prêchent la guerre contre les incroyants…. De plus il ne faudrait qu'un pas, que je franchis, pour dire que le musulman modéré n'est pas tout à fait indifférent à la rancœur anti-occidentale exprimé par les terroristes…. Finalement, terroristes et modérés sont tous deux forcés de constater que des infidèles vivent dans autre chose que le bourbier général dans lequel sont enfoncés les fidèles d'Allah au Moyen-Orient….
Je ne dit pas que les «modérés» approuvent les attentats (certains les condamnant sincèrement et totalement) et les commanditeraient si ils en avaient le pouvoir. Ce que je dit, c'est que la majorité silencieuse musulmane occidentale n'a pas par affiliation tout à fait le même rapport avec ces attentats que le non musulman, ne serait-ce parce que ces attentats trouvent leurs racines et leurs commandements dans une croyance commune : le Coran qui comme on l'a vu, prêche la guerre contre les incroyants tout en étant la parole infaillible de Dieu. C'est d'ailleurs pour cela que des musulmans du peuple (jusqu'à Paris) se sont réjouis à la suite du 11 septembre, et que nombreux, quand vous abordez le débat, tentent de justifier les attentats par des «mais», ou des «c'est la faute de» : Israël ou les Etats-Unis c'est au choix mais c'est en tout cas directement calqué sur une partie de l'argumentation des «fondamentalistes».
2) Le relativisme étouffant, oser juger. Lors d'une discussion au cours d'un dîner, nous en sommes venus à parler du 11 septembre 2001, et un convive en vint à dire que finalement, Ben Laden ou nous l'occident, ce n'était finalement qu'une question de perspective, que pour Ben Laden on (l'occident américano-européen) étaient les méchants, et que donc il fallait relativiser et ravaler nos jugements «simplistes», et que là était la vraie «sagesse». Il est un autre relativisme qui voudrait nous interdire de porter un jugement sur une époque passée car le contexte modifierait la portée des actes.
Et bien il est des moments où de telles mièvreries doivent être rangées au placard, et c'est le cas aujourd'hui face à l'impérialisme destructeur de l'islam. Comme le fait remarquer Ibn Warraq dans son ouvrage «Pourquoi je ne suis pas musulman», la barbarie, reste la barbarie quel que soit l'époque. Si nous ne pouvons pas juger en mal une époque passée du fait de notre manque de perception du contexte, alors nous ne pouvons pas non plus la juger positivement et n'avons plus aucune leçon à tirer du passé.
Ceux qui ont vécu hier, n'avaient pas une perception différente de la barbarie. L'éventration d'une femme enceinte ou la lapidation d'une femme ayant forniqué avec un autre homme qui n'est pas son mari, comme cela se pratique en terre d'islam où la loi islamique est de rigueur, n'était pas moins terrible pour la victime et sa famille hier qu'aujourd'hui ! Ce qu'il faut bien comprendre, c'est que ce n'est pas l'aspect qualitatif ou perceptif de la barbarie qui a changé à travers les ages selon le lieu où l'on se trouve : ce qui à changé, c'est l'aspect quantitatif, et cette quantité de barbarie, se trouve fortement réduite, force est de le constater, par le respect des droits de l'Homme, la démocratie (la vraie démocratie, pas le suffrage à candidat unique comme on vient de le voir en Irak) et la liberté d'expression, qui sont des critères qui ont été assimilés tant bien que mal par une partie du monde occidental au jour d'aujourd'hui et au prix de longues luttes, d'erreurs et de sang. Et bien je considère que c'est aujourd'hui un devoir de juger les barbares de notre temps sans complexe. Il faut dénoncer sans concession la barbarie pour ce qu'elle est : une nuisance brutale à l'intégrité physique et psychique des individus. Et l'islam est directement un vecteur de barbarie.
L'hyper-terrorisme religieux des milliardaire Saoudiens et de leurs réseaux n'est que l'application direct de ce qu'il y a dans le Coran. Aujourd'hui, il faut oser juger. Oser prendre parti. Oser condamner sans concession un Ben Laden et l'islamisme impérialiste, comme on ose condamner un Hitler. Il y a des moments ou il faut CHOISIR son camp avant de se prendre une bombe sur la tête, défendre ses intérêts et ranger le relativisme morbide et autodestructeur. Les ennemis de l'occident qui veulent détruire ce à quoi nous sommes arrivés au prix de nombreuses tragédies existent. Et notre passé tumultueux ne doit pas resurgir pour nous ôter le droit de défendre nos valeurs si chèrement acquises. La déclaration universelle des droits de l'Homme, le droit d'un peuple à l'auto-détermination, et la liberté d'expression sont des valeurs universelles dont tous les opposants quels qu'ils soient doivent être pointés du doigt. Le risque de ne pas le faire, est tout simplement notre propre destruction au profit d'idéologie totalitaires et castratrices. Oui j'ose prétendre que c'est dans l'intérêt de l'humanité que le monde occidental LUTTE pour imposer les valeurs humanistes que nous avons acquises. Oui j'ose prétendre que les valeurs entretenues par les despotes de certains pays sont nuisibles et mériteraient d'êtres reléguées dans les poubelles de l'histoire, et par la force. Notre passé ne doit pas nous interdire de juger. Oui, le monde occidental à connu des atrocités qui dépassent l'entendement. La chrétienté en son temps était obscurantiste, et le siècle dernier fut atroce. Mais c'est justement parce que nous sommes passés par ces atrocités que nous sommes en mesure d'estimer le prix de ce que nous avons aujourd'hui. Et ce n'est pas pour tout perdre parce que nous sommes mal calibrés et incapables de faire la différence entre le spectre d'un épouvantail fascisme idéologique (le nôtre) confondu avec notre droit à protéger l'humanisme de nos sociétés, humanisme qui n'est pas un aboutissement mais que nous avons cher payé. Et à ceux qui sont incapables de juger et de prendre parti, je leur souhaite de ne jamais avoir à estimer le prix ce qu'ils auraient perdu.
3) De la responsabilité inter-musulmane, la haine gratuite EXISTE. L'islamologue de renommée mondiale Bernard Lewis nous explique fort justement que la haine anti-occidentale des musulmans à l'égard du monde occidental, s'explique en grande partie du fait que l'islam a perdu son prestige depuis des siècles alors que l'occident s'est épanoui dans de nombreux domaines, et que l'humiliation ressentie crée une partie de la rancœur du monde musulman pour le monde occidental. C'est d'ailleurs en parti ce sentiment de revers qui anime le sentiment anti-américain européen (toute proportion gardée) : l'Europe ayant dominé le monde, est aujourd'hui distancée par la super puissance Américaine. Et cela alimente amplement des idéologies fossiles et populistes qui se convulsent dans l'agonie de leurs échecs absolus. Oui, la haine gratuite, ou du moins disproportionnée, existe. Il est de bon ton de justifier les pires atrocités commises, de leur trouver une explication logique, cohérente, mécanique et ainsi déporter la faute de l'exécutant à une source extérieur. Ainsi les pires criminelles trouvent justification à leurs actes les plus abjects par transfert des responsabilités.
Pourtant, un schéma très simple auquel la plupart d'entre nous avons été confrontés nous montre à quel point la haine peut être abjecte et gratuite. Cela ce passe dans une salle de classe. Au premier rang il y a le bon élève. Il ne fait de mal à personne, seulement, c'est le meilleur élève. Il a toujours de bonnes notes. Puis derrière, il y a les moins bons élèves. Parmi eux certains ont des notes plutôt bonnes, d'autres des notes moyennes, et puis il y a les cancres qui ont des mauvaises notes. Le bon élève lui, n'y est vraiment pour rien dans les notes des autres élèves. Il n'est pas antipathique, mais pourtant, il est détesté par le reste de la classe et certains vont lui casser ses lunettes à la recréation. Il n'a rien pris aux autres élèves, il s'est juste contenté de faire son travail du mieux qu'il l'a pu, et pourtant, il a suscité une haine de la part des autres. Une haine gratuite, simple et abjecte.
Et bien c'est en grande partie de cette haine qu'il s'agit vis-à-vis de l'occident de la part d'une partie du monde musulman : une haine non de ce que nous faisons : mais de ce que nous sommes, une haine visant à s'absoudre de toute responsabilité et transférer ses propres échecs sur ceux qui ont mieux réussis. Les milliardaires qui financent les actes terroristes haïssent ce à quoi nous sommes parvenus, et pourtant, c'est en occident qu'ils viennent dépenser leurs fortunes. Ils se font construire de luxueuses villas, des palais en occident, ils vont dans nos casinos, investissent dans nos entreprises, profitent de notre mode de vie, de notre éducation… et c'est parce qu'ils savent à quel point notre mode de vie est bénéfique à l'individu, et supérieur à tout ce à quoi est arrivé la civilisation islamique qu'ils en sont d'autant plus jaloux. Notre réussite est en elle-même une insulte à la voix de Dieu. C'est aussi un danger car notre émancipation populaire, notre liberté d'expression représente une épidémie contagieuse pour les peuples qu'ils maintiennent dans l'obscurantisme afin de garder leurs privilèges. L'hyper-terrorisme islamique est bien commandité à la base par des individus comme Ben Laden, milliardaires et imprégnés d'occident, qui SAVENT à quel point notre monde est incompatible et nuisible à la pratique fidèle (j'ai bien dit "fidèle", je n'ai pas choisi le mot intégriste) de l'islam, d'où cette entreprise de démolition qu'ils ont entrepris. Car qu'est-ce qui pousse un milliardaire Saoudien comme Ben Laden dont la fortune colossale pourrait servir au développement des pays musulmans plutôt que de perpétrer des attentats terroristes qui mettent des milliers de musulmans au chômage à cause des répercussions touristiques négatives par exemple, qui vit dans un monde ou il a droit à la polygamie, au Harem, à une armée de serviteurs, à des palais, aux plaisirs du monde Arabe privilégié ET Occidental, à la liberté de se déplacer, ou il veut quand bon lui semble, qu'est-ce qui pousse un tel individu, à quitter son confort et son potentiel de développement pour entreprendre une croisade terroriste ?, Qu'est-ce qui peut se situer au-delà de tout ce que ce Saoudien possède et pourrait accomplir de positif ? La seule explication, il faut la chercher dans une partie des propos de Ben Laden lui-même. Ce qui pousse Ben Laden à agir, c'est avant tout, la ferveur religieuse, dont le terreau est le Coran, c'est la guerre sainte, le Jihad. L'exaltation de Dieu. La promesse du Paradis. Tout ce qu'il sait fondamentalement incompatible avec l'occident démocratique qu'il connaît. La religion islamique est nuisible à deux niveau ici : elle exalte et justifie des privilégiés princiers du monde musulmans (qu'ils soient croyants "comme Ben Laden- ou non " les privilèges sont en jeux) à partir en croisade contre l'occident dont le danger est avant tout une contamination de l'émancipation populaire nuisible à leurs privilèges, et elle sert également à abrutir le reste de la population afin de l'étouffer et de la maintenir dans un obscurantisme haineux, visant à légitimer une haine populaire sur une source extérieure, non musulmane. Le cercle est vicieux : les grands patrons musulmans détournent la colère du peuple oppressé et colérique qui subit l'échec du développement de la région, sur les infidèles, en priorité Israël, puis les Etats-Unis, et le reste des infidèles d'une manière plus générale.
Et c'est ainsi que l'on voit les privilégiés musulmans organiser le suicide des plus pauvres, les deux castes étant sousperfusion coranique. A noter que parmi les réunions d'intégristes islamistes décideurs dont la laideur semble d'ailleurs être une constante et que nous montrent de temps en temps les médias tout en se gardant bien d'en tirer la moindre réflexion, certains sont loin d'êtres croyants. Mais le Coran est une arme tellement facile à orienter et instrumentaliser du fait des versets qu'il contient et de la masse d'incultes qui en connaissent les principes, qu'il est utilisé par tous les dictateurs du monde musulmans désireux de conserver leurs privilèges en montant la tête du peuple. Le propension du Coran à devenir une arme si tranchante et meurtrière n'est pas un hasard mais le résultat des germes qu'il contient.
4) Un nécessaire durcissement des démocraties faces à l'intolérance officialisée. Que faire ? Je n'ai pas de solution «prête à l'emploi» et je doute qu'il en existe. Je pense cependant qu'une solution à la flambée et à l'impérialisme islamique (qu'il soit terroriste ou insidieux), au sein de nos société occidentales, doit germer d'un débat sans «voile» veuillez me concéder l'expression. Il FAUT dénoncer l'islam et les germes de violence qu'il contient dans ses fondements coraniques. De cette dénonciation peut naître un réel débat d'où pourrait découler une solution à un problème réel. Les musulmans doivent participer au débat, car ce sont bien les premiers à souffrir, malgré eux, de l'obscurantisme barbare qu'ils érigent en volonté divine. Bien entendu, dénoncer publiquement et «officiellement» le fondement de l'islam ne trouvera pas beaucoup de candidats, il faut savoir que les autres religions et adeptes sont bien frileux quand il s'agit de dénoncer un texte tenu pour sacré, de peur que cela leur retombe dessus et qu'on leur fasse le même procès…
Cependant le Christianisme par exemple, pour sa part, a déjà largement eu sa part de coup sur la tête, il serait temps que l'islam voit son caquet quelque peu rabaissé également par une critique soucieuse des droits de l'Homme… Je revendique le droit à critiquer l'islam, sans pour autant me faire traiter de raciste. C'est un livre, le Coran, et ce qu'il contient que je juge. Je n'émets pas de jugement raciste sur des individus et leurs capacités. Cependant je revendique ma Coranophobie et la répulsion que m'inspire ces écrits qui prêchent violence et intolérance d'une manière si stupidement grossière. Je pense également que les musulmans devraient avoir le regard tourné vers le futur plutôt que vers le passé. Il suffit de se complaire dans un très exagéré age d'or passé de l'islam (âge d'or qui ne s'est pas accompli à cause, mais malgré la religion islamique). Si il est vrai que la civilisation musulmane a pris le relais de la civilisation gréco-romaine occidental en un temps, l'islam n'a pour autant JAMAIS atteint le degré d'émancipation des peuples et des libertés que notre monde occidental a forgé tant bien que mal. Le monde musulman ne doit pas RE-construire quelque chose, mais construire quelque chose qu'il n'a JAMAIS construit, et pour cela il doit s'affranchir de la folie furieuse prêchée en toute impunité en certains endroits du Coran qui donne toutes les justifications à la mise à l'écart de la femme et aux crimes barbares qui nous frappent en ce début de millénaire. Liberté d'expression, droit des peuples à l'auto-determination, respect des droits de l'homme et de la femme, je suis prêt à faire la guerre à tous ceux qui voudraient me les ôter. Il serait temps pour les démocraties occidentales de sortir de cette léthargie complexée, intéressée mais suicidaire qui nourrit goulûment ses plus farouches ennemis.
L'islam est fondamentalement intolérant : il faut le dénoncer
La situation du monde islamique est consternante. L'uniformité de l'échec des pays musulmans est incontestable. L'ensemble musulman constitue actuellement un des ensembles le moins fécond sur la surface de la planète Terre, que cela soit au niveau culturel, scientifique, artistique, du progrès d'une manière générale et pourtant, les pays à majorité musulmane ne manquent pas de ressources naturelles. Et que dire de la condition du respect des droits de l'Homme (et de la femme) ? Catastrophiques.
Un des facteurs de ces échecs, est très certainement le facteur religieux et donc la religion islamique elle-même, et cela est d'autant plus vrai que de nombreux pays musulmans n'ont jamais séparé la religion de l'état, et que la loi islamique religieuse entend régenter tous les aspects de la vie.



Aujourd'hui le Coran

Comme les chrétiens se réfèrent à l'Ancien et au Nouveau Testament, des centaines de millions d'hommes trouvent leur guide dans le Coran. Qu'est donc ce livre sacré qui inspire une grande partie de l'humanité dont l'Occident sent, en ce moment, le poids dans le sort du monde? Il nous a semblé intéressant d'offrir dans une nouvelle série l'essentiel d'un de ces livres inspirés qui influencent la vie des hommes. Jean Béraud-Villars, dont on connaît les travaux sur les Musulmans, analyse à grands traits son contenu.
le Coran est l'ensemble des sermons prononcés parMahomet au cours de son apostolat. Il fut mis par écrit, peu de temps après la mort du Prophète, par ses secrétaires et les témoins de son existence à l'instigation du troisième de ses successeurs, le calife Othman.
Chaque sermon constitue ce que l'on nomme une soura. Il y a dans ce livre 116 [114] « sourate » de longueurs diverses, allant de cinq lignes à quarante pages.
Pour les Musulmans, le Coran est un guide indispensable et suffisant pour se diriger dans la vie spirituelle et dans la vie matérielle. C'est un recueil de prières, un rituel religieux, un code civil, un code pénal, une doctrine politiqueIl est nécessaire de connaître ce livre et ses origines pour acquérir quelques lueurs sur l'Islam et sur la mentalité des Musulmans.
Par malheur, le Coran est d'un abord difficile pour les Occidentaux qui, l'ouvrant sans préparation, se perdent dans une accumulation de traditions arabes, de récits empruntés à la Bible et aux Evangiles et passablement déformés, de préceptes moraux, de rappels des événements qui ont marqué les premiers temps de l'Islam, de malédictions, d'objurgations et de prières, le tout encombré de redites et de longueurs et rédigé dans une langue archaïque difficile pour les lettrés arabes eux-mêmes.

Une version difficile à établir

II faut du temps, une étude patiente, l'aide aussi de l'érudition moderne pour se diriger dans ce déconcertant labyrinthe, mais ces efforts ont leur récompense et si l'on approche ce livre saint de millions de croyants avec une âme respectueuse et le sens de la poésie et du divin on y trouve presque à chaque page les accents lyriques les plus émouvants et les cris de la foi la plus haute.
Il est probable que Mahomet ne savait pas écrire, mais dès le début de son apostolat, il eut près de lui des secrétaires qui, sur sa demande, notaient ses paroles sur des morceaux de cuir, des fragments de poterie, des feuilles de palmier, des os plats de chameaux et d'autres animaux.
La tradition veut qu'une « soura » ait été entièrement écrite, sous sa dictée, sur une omoplate de chèvre et [on] ajoute que lorsque le Prophète sentait venir l'inspiration, même au milieu de la nuit, il appelait à lui l'un de ses scribes pour fixer immédiatement le message divin.
Après la mort de l'Envoyé de Dieu, alors que certains disciples conservaient dans leur mémoire les paroles du Maître et les récitaient par coeur au cours des cérémonies religieuses, d'autres rassemblèrent sur des rouleaux de parchemin ou de papyrus le plus grand nombre possible de sermons.
Hafsa, fille du calife Omar et veuve de Mahomet, possédait l'un de ces recueils que l'on considérait comme le plus fidèle et le plus complet.
Toutefois, les différentes versions rédigées à cette époque divergeaient, leurs auteurs se querellaient au sujet de la valeur de leurs textes respectifs, il y avait là des germes de schismes et de disputes religieuses au sein de la secte nouvelle.
C'est alors que le troisième calife, Othman (644-655), douze ans après la mort de Mahomet, décida de doter la communauté islamique d'un texte complet et définitif de la Révélation.
Il chargea une commission de lettrés (dont Zaid Ibn Tabit qui avait été l'un des secrétaires du Prophète) d'établir une version officielle, une vulgate, dont la source principale fut constituée par les « Feuillets d'Hafsa » dont il a été parlé.
Ce travail achevé, et pour éviter les controverses et les conflits futurs, Othman s'efforça de faire disparaître tous les documents qui avaient servi à la rédaction de la vulgate, ainsi que les recueils, parfois différents de la version officielle, qui circulaient dans le monde islamique et il fit, dit-on, bâtonner à mort Abdallah Ben Masoud, un des contemporains du Prophète et un récitateur célèbre du Livre saint, qui se plaignait insolemment de ne pas avoir été consulté pour la rédaction de la vulgate et en critiquait le texte.
Cinquante ans plus tard, sous les Omeyyades de Damas, le calife Abd El Malik (685-709) fit rédiger de la vulgate un texte plus intelligible, dans une langue plus moderne et surtout dans une écriture plus lisible que celle de la version primitive.
Le texte omeyyade apporta quelque amélioration. L'emploi des caractères coufiques mis en usage au VIIIe siècle par les scribes de Koufa près de Bassorah en Irak, plus beaux et plus précis que ceux de la vieille graphie hedjazienne, permit, plus tard, l'établissement de manuscrits beaucoup plus clairs.
le Coran devint ainsi accessible à des milliers de fidèles.
Le premier Coran imprimé le fut à Venise vers 1530 pour et par des chrétiens, mais l'autorité ecclésiastique exigea la destruction d'un livre jugé diabolique.
En 1787 parut à Moscou un Coran imprimé pour les Musulmans, mais ces derniers regardaient avec suspicion les exemplaires de leur Livre saint qui n'étaient pas manuscrits. Cette prévention a, en grande partie, disparu depuis l'édition au Caire, en 1923, d'un Coran précis et bien présenté.
le Coran fut, dès le Moyen Age, traduit en latin, puis dans presque toutes les langues européennes. La traduction française la plus répandue est celle de Kasimirski, faite au milieu du siècle dernier et popularisée par les Editions Garnier.
Elle est critiquée par les érudits, mais le profane est séduit par ce texte, peut-être infidèle, mais qui exprime dans un français facile et élégant et sous une forme aisément intelligible, la poésie, l'émotion, la ferveur dont est pénétré le Livre sacré.
Une traduction récente de Régis Blachère répond à toutes les exigences de l'érudition et de l'exégèse modernes. Elle est ardue pour le non-spécialiste, mais sa documentation et ses annotations magistrales permettent au lecteur ignorant l'arabe de trouver sa route dans le dédale qu'est ce pur produit de l'âme orientale.

un étrange désordre

L'esprit occidental, qu'il soit de formation gréco-latine ou anglo-saxonne, a besoin d'un minimum d'ordre et de logique. En ouvrant le Livre essentiel de l'Islam, il s'attend a trouver, soit un exposé de doctrine, soit un recueil de prières, soit l'histoire d'un apostolat, peut-être une mythologie. En abordant le Coran, il se perd dans une inextricable confusion.
Ce livre, on l'a dit, est constitué par les 116 [114] révélations qu'au cours d'un apostolat de vingt ans, Mahomet reçut de Dieu par l'intermédiaire de l'archange Gabriel et transmit verbalement à ses fidèles, ces « sourates » constituant l'alpha et l'oméga de la doctrine musulmane.
Si ces sermons nous étaient présentés dans l'ordre où ils ont été prononcés, nous pourrions suivre l'enchaînement logique de l'enseignement du Prophète, mais dans la vulgate d'Othman ils sont disposés de la façon la plus inattendue pour un Occidental : dans l'ordre de longueur décroissante, sans souci aucun du sujet traité ni de la date à laquelle ils furent prêchés.
Le Livre donne l'impression de confusion dans laquelle nous apparaîtrait le Code civil si les articles en étaient imprimés dans l'ordre dégressif de leur longueur, un article sur le mariage s'insérant entre un article sur les contrats et un autre sur le testament, proportionnellement au nombre de leurs lignes.
Cette disposition est d'autant plus dommageable pour l'intelligence du livre que l'ordre adopté est, dans l'ensemble, exactement contraire à l'ordre chronologique et que l'apostolat de Mahomet est présenté à rebours.
Les courtes prières, les appels passionnés, d'une force à la fois mystique et poétique qui déterminèrent le mouvement irrésistible de l'Islam et dont l'importance fut prépondérante dans l'histoire de la foi nouvelle, sont rejetés à la fin du Livre, tandis que l'on rencontre au début (après toutefois l'admirable Liminaire qui est le Pater des Musulmans), les longs sermons détaillés, didactiques, par lesquels le Prophète, dont la vigueur oratoire avait décliné mais dont le rôle de chef d'Etat ne cessait de grandir, s'efforçait d'organiser un Etat théocratique et qui sont plus proches des vieux coutumiers arabes que des psaumes lyriques du début de la Révélation.
Les théologiens musulmans ont compris les inconvénients de l'étrange désordre du Livre saint et se sont efforcés de dater et de situer chaque « soura », mais leur respect d'un document sacré leur a interdit d'en modifier la présentation écrite.
Les érudits occidentaux que n'arrêtent pas les mêmes scrupules ont tenté - s'aidant d'ailleurs des traditions et de l'exégèse musulmanes - de publier des traductions du Coranoù l'ordre chronologique des « sourate » soit rétabli et où s'insèrent d'abord les sermons prêchés à La Mecque parMahomet que venait bouleverser une illumination soudaine, puis, après ces éblouissements, un exposé plus méthodique de la foi nouvelle.
Ainsi présenté et compte tenu de la part d'hypothèse que comportent de tels travaux, le Coran devient accessible à nos esprits d'Occident.
Quant à la majorité des Musulmans, cet effort de logique doit leur sembler futile et probablement sacrilège, car leur foi ardente, loin d'être rebutée par le désordre et les obscurités du texte sacré, trouve dans les ténèbres où fulgurent des lueurs éclatantes, un aliment infini à leur besoin de spéculation, de ferveur et de foi.

une nourriture spirituelle

le Coran s'ouvre sur le Liminaire. Aucune âme religieuse ne peut être insensible à ces versets que les Musulmans répètent chaque jour au cours de leurs cinq prières obligatoires :
Louange à Dieu, Maître du Monde, 
Le Clément, le Miséricordieux 
Souverain au jour du Jugement. 
C'est toi que nous adorons. C'est toi dont nous implorons le secours. 
Dirige-nous dans le sentier droit, Dans le sentier de ceux que tu combles de tes bienfaits 
Et non pas de ceux qui ont encouru ta colère Ni de ceux qui s'égarent.
C'est le ton, d'une religiosité profondément émouvante, que nous retrouvons dans les premiers sermons, par exemple dans cette oraison de la « soura » XCIII :
Au nom de Dieu bienfaisant et miséricordieux 
J'en jure par la clarté du jour, 
Par la nuit quand elle règne, 
Ton seigneur ne t'a ni abandonné ni haï. 
La Vie future sera meilleure pour toi que la vie présente. 
Dieu te donnera alors et tu seras satisfait, 
Ne t'a-t-il pas trouvé orphelin? 
Ne t'a-t-il pas donné un refuge? 
Ne t'a-t-il pas trouvé égaré? Ne t'a-t-il pas guidé?
C'est la période lyrique de l'apostolat de Mahomet, le Prophète transpose sur le plan poétique toutes ses émotions, non seulement ses envolées mystiques et le drame de sa vie religieuse intérieure, mais les événements courants de son existence personnelle.
Mais au fur et à mesure de l'évolution de la mission deMahomet, le poète fait place à l'apôtre, la discussion dogmatique remplace les images fulgurantes.
Certain de sa mission, il veut persuader les foules de la Vérité qu'il sent vivante en lui et il s'exaspère de toute contradiction. Dieu l'a choisi et lui a dit : « Prêche » et rien ne compte plus pour lui que la Prédication.
Il est en train de connaître toutes les épreuves qui sont celles des grands initiés et la pire qui est l'indifférence des incrédules.
Dans sa conviction passionnée, il se rencontre avec les prophètes d'Israël : Esaïe, Job, Jérémie, et son ton sera exactement le même que celui de ces inspirés.
Esaïe :
Cieux, écoutez, terre, prêtez l'oreille, 
Car l'Eternel parle : 
J'ai nourri et élevé des enfants 
Mais ils se sont révoltés contre moi. 
Le buf connaît son maître 
Et l'âne sa crèche 
Israël ne connaît rien, 
Mon peuple n'a pas d'intelligence, 
Malheur à la nation pécheresse, 
... à la race des méchants. 
Ils ont abandonné Dieu, ils ont méprisé le Saint d'Israël. 
Quels châtiments nouveaux leur infliger?
et Mahomet :
Voici les versets du Livre Sage. 
Il sert de direction. Il est une grâce
accordée par Dieu à ceux qui font le bien.
Il en est qui achèteront des contes futiles 
Pour faire dévier les autres du Sentier de Dieu. 
Ils n'ont point de sens. 
A de tels hommes est préparée une peine ignominieuse. 
Si on leur récite nos enseignements, 
Ils se détournent avec dédain. 
A eux j'annonce un douloureux châtiment.
C'est la même certitude, la même hargne. Ce ton d'ailleurs correspond à une période particulière de la vie du Prophète et qui se place peu de temps avant l'Hégire. Celle où il est persuadé (comme le furent les chrétiens dans les mois qui suivirent immédiatement la mort du Christ) que les temps sont proches, qu'un cataclysme est imminent et que les hommes n'ont que peu d'instants avant le Jugement pour se soumettre à la volonté divine.
On trouve trace de cette « Grand Peur » dans les « sourate » de la seconde période mecquoise avec leur ton apocalyptique.
Les témoins de la vie du Prophète nous ont parlé de cette crise physique et morale dans la vie de Mahomet, au cours de laquelle il fouaille ses adeptes, les poussant vers le Salut à grand renfort de promesses et surtout d'atroces menaces : tous doivent se convertir avant le Jour terrible et cette conviction lui inspire des descriptions d'un féroce réalisme qui font penser aux effroyables images de l'Enfer du Livre d'Exercices d'Ignace de Loyola.
Après ces convulsions morales, le Prophète dut retrouver un certain équilibre et envisager un moins effrayant avenir. Ces catastrophes ne lui semblaient plus si proches et il s'irritaitun peu de ceux qui lui rappelaient ses propres vaticinations.
Ils t'interrogent sur l'Heure, dit-il, à quand sa venue? 
Réponds-leur : la connaissance n'en est qu'à mon Seigneur, lui seul la manifestera en son temps.
C'est ensuite l'Hégire, l'installation àMédine, la fondation d'un Etat théocratique. Le ton change encore.
Dans les « sourate », on perçoit l'écho de la guerrecontre les Mecquois, des luttes intérieures contre les Juifs médinois, le perpétuel souci de ramener à la foi et depousser à la guerre des partisans tièdes ou hésitants.
Plus tard enfin le pouvoir de Mahomet s'est consolidé. Il est sûr de l'avenir de sa théocratie. Il organise et légifère.
L'une de ses dernières « sourate » (celle dite de la Génisse) est beaucoup moins un message religieux qu'un code et qu'un rituel, car elle traite du mariage et du divorce, de l'héritage, du prêt à intérêt, des prescriptions alimentaires, de la direction de la prière, du pèlerinage pour d'ailleurs, dans ses dernières lignes, s'élever d'un élan magnifique au-dessus du matérialisme des lois civiles et des petites pratiques et retrouver l'accent de la foi et d'une émouvante humilité :
Dieu n'impose à aucune âme un fardeau qui soit au-dessus de ses forces. Seul ce dont chaque âme sera responsable sera allégué pour elle ou contre elle. Seigneur, ne nous punis pas de fautes commises par oubli ou par erreur... 
Seigneur, ne nous charge pas au-delà de ce que nous pouvons supporter. Efface nos péchés, pardonne-les-nous, aie pitié de nous. Tu es notre Seigneur. Donne-nous la victoire sur les Infidèles.
Mais ces vues trop rapides et ces trop brèves citations ne peuvent donner idée de la force d'un livre qui a bouleversé le monde et qui reste la nourriture spirituelle de millions de Croyants.

Un livre bouillonnant une limpide simplicité

le Coran est écrit dans une belle langue vigoureuse et riche mais archaïque, si bien qu'elle reste très souvent sibylline pour les plus lettrés des Musulmans. On considère que l'arabe du Livre saint est aussi loin de l'arabe moderne que le latin l'est de l'italien ou du français.
Certains versets sont restés des rébus sur lesquels s'exercent la subtilité et l'imagination fertile des exégètes et ont donné lieu à des milliers d'interprétations. Dans l'ensemble, le texte n'en est pas immédiatement compréhensible pour les fidèles, même très instruits.
Au VIIe siècle, la langue arabe était parlée de l'Hadramaout à l'Euphrate en une infinité de dialectes, mais il est probable que l'arabe hedjazien avait une sorte de prééminence en raison de l'importance économique et religieuse de La Mecque.
Le choix de ce dialecte pour la rédaction du Livre essentiel lui a certainement donné avantage sur les autres et contribué à créer une Koiné, une langue officielle pour un vaste groupe ethnique, par un phénomène semblable à celui qui s'est produit par Homère pour le grec, par Dante pour l'italien, pour l'allemand par Luther.
le Coran n'en reste pas moins plein d'obscurités et l'origine de son nom même est controversée par les érudits aussi bien orientaux qu'occidentaux qui ignorent s'il vient d'une racine signifiant lire ou d'une autre voulant dire déclamer ou prêcher, mais ce mystère étymologique ne le rend que plus sacré aux yeux des fidèles.
Quant au style du Coran, c'est de l'avis des croyants comme des profanes quelque chose d'exceptionnel et même d'unique dans la littérature arabe.
Il n'obéit pas aux règles très strictes de la prosodie arabe (qui étaient déjà parfaitement fixées à l'époque de Mahomet), mais il n'est pas pour autant écrit en prose. C'est un langage au rythme puissant, tantôt rimé, tantôt assonancé. L'accent, l'envolée sont mis au service de la prédication.
Même si l'on ignore l'arabe, on perçoit, à travers l'écran des traductions, la poésie et la force de ce livre de feu. Tels versets mystérieux bouleversent par le choc des images, la magie évocatrice des mots, la riche incohérence des pensées, comme vous atteignent certains vers d'Eluard ou de Breton. Quel aliment pour des âmes plus avides de délire que d'équilibre, d'infini que de logique !
Et pourtant, de ce livre bouillonnant, confus, multiple, plein de redites et de contradictions, la doctrine est d'une limpide simplicité. Elle tient en trois phrases :
Il n'y a qu'un Dieu.
La vie future est une certitude.
Croyez et vous serez sauvé.
Monothéisme, foi dans l'au-delà. Le reste, pour le Croyant, est de l'accessoire, de vains ornements - ne compte pas.
Un Occidental qui croyait s'être incorporé à l'Orient, T. E. Lawrence, s'est étonné de cet extrême dépouillement et l'a pris, ou feint de le prendre, pour de l'indigence. « C'est, dit-il, le bagage religieux le plus léger qu'un nomade puisse emporter attaché à sa selle. »
C'est condamner une foi par ce qu'elle a de plus haut : son goût farouche de l'absolu, son besoin de ramener sa conception de la Divinité a l'essentiel, son intransigeant spiritualisme.
Il faudrait dire plutôt que l'idéal du Musulman est de faire le vide autour de lui pour laisser plus de place à Dieu.
En réalité, Mahomet, comme l'avaient fait Sakiamouni et Jésus, réagissait contre les superstitions, les pratiques magiques, le ritualisme, la vénalité du clergé, tout le matérialisme religieux qu'il voyait autour de lui.
Sa doctrine était plus près du déisme de Rousseau que du fanatisme des foules avides de cérémonies spectaculaires et de miracles. Il rêvait d'une foi simple, haute, réduite à l'essentiel.
Bien entendu, comme tous les prophètes ses prédécesseurs, il devait être trahi par ses disciples et, pour conserver ses adeptes, se trahir lui-même. Le besoin de merveilleux est profond chez les hommes. Aucun apôtre, si élevée que soit sa pensée, ne peut l'extirper.
De nos jours,le pèlerinage, l'acte principal de la vie mystique du Musulman, est tout imprégné de croyances idolâtres antérieures à l'Islam; presque chacun des gestes imposée aux fidèles est d'origine païenne. Tant il est vrai que malgré son autorité sur ses disciples, Mahomet a dû transiger avec des croyances impures mais profondément ancrées dans le coeur de ses contemporains.
Un philosophe amer a dit que l'histoire de toute religion « était celle d'une impuissance et d'un refus ».
Que Mahomet ait eu grand-peine à faire partager à ses fidèles sa conviction ardente de l'unicité divine apparaît nettement dans le Coran. Son enseignement se heurtait à de vieilles superstitions, à un polythéisme traditionnel et le Prophète ne cessa de fulminer contre les incrédules et les idolâtres qui incorrigiblement revenaient à leurs pratiques coupables.
La menace du feu éternel, sempiternellement répétée avec les détails les plus affreux, montre quelle peine il avait à maintenir ses ouailles dans le droit chemin et combien souvent ils retombaient dans leurs péchés.

Un cri éperdu d'amour de Dieu

Une religion, c'est un immense mouvement de mysticisme collectif, mais c'est aussi une aventure littéraire. Seul le Livre, Ramayana, Bible, Evangile, Coran, donne sa forme fixée, définitive, à ce qui était aspirations vagues, confusions, contradictions. Les religions ne seraient que des nébuleuses si n'existaient pas les écrits.
Jusqu'à une époque récente, jusqu'à l'immense inflation de choses imprimées que connaît notre temps, un seul livre suffisait aux besoins intellectuels, moraux et religieux des fidèles.
Ainsi a-t-on vu les Puritains partir à la conquête de l'Ouest américain avec, pour tout bagage spirituel et pour toute lecture, la Bible qu'ils avaient sous le bras.
De même, le Coran est le livre indispensable, mais, de nos jours encore, suffisant pour les millions de Musulmans.
Peu importe, pour des esprits profondément religieux, que le Livre saint enseigne une morale peu compatible avec les usages et les lois du XXe siècle, prescrive le talion, recommande l'exécution des prisonniers de guerre et la lapidation des adultères [inexact : c'est la biographie deMahomet qui enseigne le caillassage. Le Coran ordonne le fouet en public].
Les Musulmans sincères du Caire, de Beyrouth ou de Casablanca ne sont pas plus choqués par ce décalage avec leurs moeurs actuelles, que ne le sont les protestants de Boston ou de Philadelphie allant chercher leurs préceptes moraux et leurs exemples de vie édifiante dans les Chroniques et les coutumes des patriarches nomades du XVe siècle avant notre ère.

Ce sont les grâces d'état des âmes ferventes.

La prééminence du Coran sur tout autre écrit est un article de foi pour les Musulmans, si bien qu'en arabe, les verbes lire et étudiersignifient lire le Coran ou étudier le Coran, et ce fait a dû avoir une influence profonde sur la formation intellectuelle des peuples islamisés.
Pour l'Occidental qui est parvenu à se diriger dans son éblouissant chaos, la lecture du Coran est une chose exaltante.
Le Livre fulmine de façon magnifiquecontre les chrétiens, les juifs, les idolâtres, les polythéistes, les sceptiques, les tièdes et les rieurs, contre tous ceux qui ne se livrent pas tout entiers avec une soumission totale à une foi monolithique.
C'est un cri éperdu d'amour de Dieu, de désir de Dieu, de confiance en Dieu. Un cri qui a le son rauque des voix arabes, la dure rigueur des âmes primitives, mais quelle certitude, quelle volonté de sacrifice, quel courage brûlant.
Ce n'est pas un livre de paix mais un guide pour les militants. Les Musulmans n'y cherchent pas la paix, mais la certitude, l'inébranlable conviction indispensable à celui qui se bat, la détente délicieuse qu'il y a pour certaines âmes avides d'absolu à s'abandonner sans réserve à un torrent.

La prière mêlée à la vie

Lorsqu'au cours de son voyage nocturne, Mahomet se trouva en face du Maître des Mondes, « Dieu posa sa main droite sur l'épaule du Prophète, sa gauche sur sa poitrine et lui expliqua le sens profond de la prière ».
Sens profond que Mahomet avait toujours perçu, lui pour qui prier éperdument avait depuis sa vocation été une ineffable volupté, mais qu'il fallait révéler aux hommes pour que de l'Islam entier monte sans cesse une immense action de grâce vers le Créateur.
« Le fidèle, dit Allah, doit faire chaque jour cinquante prières à ma louange. »
« Le fidèle fera cinquante prières par jour », réponditMahomet.
Mais la légende veut que le Prophète quittant l'Empirée ait rencontré Moïse et lui ait fait part de cet entretien. Moïse avait une amère expérience des hommes et de leurs faiblesses :
« C'est trop demander à tes adeptes, déclara-t-il. Jamais ils ne feront ces cinquante prières. Va demander au Seigneur de réduire ce nombre. »
Mahomet retourna auprès de Dieu et les historiographes se plaisent à raconter le long marchandage au cours duquel, prosterné devant Allah au plus haut du Cosmos et dans la ronde des constellations, il obtint que fût réduit à cinq le chiffre des prières que le Croyant doit journellement adresser à son Seigneur.
Mais ces cinq oraisons, il doit les adresser et il les adresse. Cinq fois par jour, il a ce dialogue avec la Divinité. Dialogue tendre, fervent, ardent ou véhément suivant son caractère et le degré de sa foi, mais si fréquent qu'il teinte de mysticisme la vie journalière du plus humble des Musulmans.
Mahomet, bien avant les jésuites et Pascal, savait que la parole et les gestes déterminent et guident la pensée, que les mouvements des lèvres et du corps tendent à provoquer les mouvements de l'âme. Faites ces gestes, dites ces mots et l'élan métaphysique suivra les manifestations physiques.
Cela était vrai pour ses adeptes dispersés qui, en priant, communiaient avec le maître lointain qui priait à la même heure. Cela l'était plus encore dans l'enceinte de la mosquéede Médine où la prière était pour Mahomet un puissant moyen de tenir en main sa communauté.
La prière musulmane est un ensemble de gestes rituelsqui semblent au profane aussi compliqués et mystérieux que ceux du prêtre catholique autour de l'autel. Elle a lieu à l'aube, à midi, au milieu de l'après-midi, au coucher du soleil, à la nuit.
Avant son oraison, le fidèle doit se purifier physiquement par des ablutions; s'il n'a pas d'eau, il doit faire avec du sable les gestes de ces ablutions. Puis il s'oriente vers La Mecque et :
1° Debout, les mains ouvertes à hauteur des épaules, il dit : « Allah est grand. »
2° Debout, la main gauche dans la main droite, il récite la Fatiha, première « soura » du Coran :
Louange à Dieu, maître des mondes,
Le Clément, le Miséricordieux 
Souverain au jour du jugement. 
C'est toi que nous adorons, c'est de toi que nous implorons le secours. 
Dirige-nous dans le sentier droit, 
Le sentier de ceux que tu combles de tes bienfaits, 
Et non pas de ceux qui ont encouru ta colère, 
Ni de ceux qui s'égarent.
3° II s'incline, posant ses mains sur ses genoux.
4° II se redresse et élève les mains en disant : « Allah, écoute celui qui te loue. »
5° II se prosterne et touche le sol de ses genoux, puis de ses mains, puis de son nez.
6° II se met à genoux, puis s'asseoit sur son séant, et récite successivement :
La profession de foi (Chahada) : « II n'y a de Dieu qu'Allah et Mahomet est son Prophète »; une prière spéciale à l'intention du Prophète, enfin la formule : « Sur nous soient le Salut et la miséricorde d'Allah », prononcés en se tournant à droite puis à gauche.
7° II se prosterne de nouveau, le nez touchant la terre.
L'ensemble de ces oraisons et de ces attitudes constitue une « Rik'a ». Les prières de midi, de l'après-midi et de la nuit comportent quatre « Rik'a », celles de l'aube et du coucher du soleil deux ou trois « Rik'a » seulement.
Qui a connu le vieil Islam - dont nous sépare à peine une génération - a dans l'oreille la voix aigre et psalmodiée du muezzin appelant du haut des minarets les Croyants à la prière.
Dans les petites villes, l'effet était saisissant de cet arrêt soudain de toute activité, de cette foule se recueillant, accomplissant dans les rues, dans les souks, sur les chantiers, dans les casernes, les mêmes gestes rituels.
Sur ce point, l'Islam s'est modifié, contraint sans doute par le rythme mécanique de la vie moderne. Dans les villes les plus pieuses, Le Caire, Djeddah, Kerbela, Koum, le fracas des camions couvre l'appel à l'oraison.

Le tête-à-tête avec la Divinité

II semble bien que l'homme qui monte un pneu, creuse la fondation d'un immeuble et boulonne un pipe-line soit moins enclin à interrompre son travail cinq fois dans la journée.
Y a-t-il là affaiblissement de la religion? C'est difficile à dire. L'Islam se transforme, mais il ne faudrait pas croire hâtivement qu'un manque d'assiduité à une pratique, même essentielle, même millénaire, montre son déclin.
Il reste que la prière musulmane multi-quotidienne, pratiquée pendant des siècles, a modelé l'âme des Croyants, y a laissé, pour des générations, une empreinte indélébile.
Ce n'est pas en vain que de façon si fréquente et du fond du coeur, le Musulman s'abstrait des choses terrestres, se concentre sur le transcendant, pour avoir ce tête-à-tête avec la Divinité, non - et c'est la chose importante - pour lui demander la satisfaction de quelque désir, mais pour se fondre en elle.
Et c'est de là certainement que viennent chez les fidèles ce calme, ce sérieux, cette dignité qui nous frappent, et aussi cette indifférence- aux heurts de la vie que nous appelons fatalisme et qui n'est qu'acceptation de la volonté du Très-Haut.
Et qu'il arrive aux incrédules de leur envier.
Jean Béraud-Villars




Le Coran, une Torah arabe.

C'est seulement depuis les années 1950 que des études sérieuses sur l'histoire critique de l'ISLAM ont été entreprises.
Jusque là, des islamologues s'étaient contentés de répéter, sous une apparence érudite et savante, des légendes sans fondement sur la naissance de l'Islam, à partir "d'anecdotes" qui loin d'éclairer la signification du texte, la ternissent plutôt, embarrassent l'intelligence des gens simples et ébranlent leur foi." (Riza TEFLIK, Beyrouth 1947).
Nous reprenons, à notre compte, les étonnantes découvertes des travaux irremplaçables, réalisés sur le texte même duCORAN, d'Hanna ZAKARlAS, du père BERTUEL, de Patricia CRONE et Mikaël COOK, ainsi que ceux du F. BONNET, AYMARD et de K. HRUBY.
Pour ce faire, il fallait des dizaines d'années de travail par des érudits, capable de comprendre et traduire le CORAN, en connaissant à fond l'hébreu, le grec, l'araméen ... et l'arabe primitif.

LA TOILE DE FOND HISTORIQUE

Pour comprendre les origines de l'Islam, il faut, en premier lieu, rappeler le contexte historique qui prévalut à son apparition.
Depuis les premiers siècles, l'Orient est secoué par la lutte entre les Perses (l'actuel Iran) et les Romains. Plusieurs empereurs romains (Aurélien, Julien, notamment) y perdirent la vie. Les confrontations étaient cycliques, entrecoupées de paix provisoires et éphémères, et se caractérisaient par des guerres constantes, de sorte que, on peut le constater, l'empire romain n'a jamais pu contraindre l'empire sassanide des rois perses.
C'est pour cette raison que, au début du 4ème siècle, l'empereur Constantin est obligé d'installer sa capitale à Constantinople, pour être mieux à même de contrôler la situation.
Dans cette atmosphère de guerres incessantes, les romains ont fait appel aux arabes et ils les ont incorporés dans leur armée, sous forme de corps auxiliaires. Les rois sassanides se firent également aider par des soldats arabes ... de sorte que, pour l'une ou l'autre de ces causes, dès le 3ème siècle et le 4ème siècle de notre ère, on voit des tribus arabes installées en Syrie, en Palestine, en Égypte, et elles s'y stabilisent même. Ces tribus se convertissent au christianisme.
En deçà du Jourdain, en Palestine, par exemple, se trouvent les Nabatéens... qui s'étaient liés par traité d'assistance mutuelle avec l'empire romain qui comptait donc sur eux pour protéger ses territoires contre les autres tribus arabes, nomades et pillardes. C'est l'un de ces nabatéens, arabes convertis au christianisme, qui devint, sous le nom de Philippe l'Arabe, le premier empereur chrétien (de 244 à 949) bien avant Constantin.
De sorte qu'il est important de noter, par exemple, que le Nom de ALLAH, pour désigner DIEU, appartient à la religion des arabes christianisés. C'est une pratique chrétienne, ce n'est pas musulman d'origine et l'Islam naîtra donc beaucoup plus tard que .... " Allah " !

LA DOMINATION ARABE POSÉE SUR L'AFFAIBLISSEMENT DES EMPIRES

A l'époque où allait apparaître la nouvelle religion, ce qui s'était passé en occident, quelques générations plus tôt, se produisit en orient.
Les germains, les francs, les burgondes, les wisigoths, peu à peu installés en Gaule par exemple, se sont séparés de la domination de Rome et de Byzance, tout en proclamant leur allégeance à l'Empire : il n'y eut donc pas de massacres, ni de guerres d'invasion, ni de sang versé dans la population, mais seulement quelques batailles ponctuelles contre des légions romaines affaiblies et restées sur place.
De même, au 7ème siècle, après l'affaiblissement dû aux barbares, notamment les vandales et avec la plus grande guerre contre la Perse, on assiste à une décadence des deux belligérants. De sorte que les chefs des tribus arabes christianisées et nestorianisées (le nestorianisme est une hérésie chrétienne commune en Perse à l'époque), et installées dans toutes les régions que nous considérons aujourd'hui comme arabes (Syrie, Égypte, Palestine, Mésopotamie etc.), ont pris leur indépendance.
En moins de dix ans, sans résistance des peuplades locales, sans invasion, sans guerre, ils s'assurent la prise de pouvoir à Antioche et à Jérusalem.
Le même phénomène se produit dans l'actuelle Turquie, en Asie mineure, où le dernier des Sassanides Chosroès II, avait organisé une guerre de conquête en Égypte, était revenu par Jérusalem pour piller la ville de la Vraie Croix , ce qui, en 615, avait provoqué la miraculeuse réaction de l'empereur Héraclius qui, malgré la faiblesse dramatique de ses légions, aboutit à la victoire romaine.
La mort de Chosroès II, les querelles dynastiques qui s'ensuivirent, permettent aux tribus arabes sur place de prendre là aussi le pouvoir.

LA RÉDACTION DES PREMIÈRES SOURATES DU CORAN

C'est dans ces débuts du 7ème siècle que les forces religieuses, présentes en Syrie et en Palestine, entreprennent de donner une culture spirituelle à cette nouvelle recomposition.
C'est surtout les juifs de la synagogue ébionite qui espèrent rallier le monde arabe à la conquête de Jérusalem, pour le retour du Peuple élu, dans la Ville Sainte.
Le christianisme est, quant à lui, affaibli, loin de ses sources, enténébré par des doctrines qui le vident de sa substance (Arianisme, Nestorianisme).
La prédication de la LOI de MOÏSE (Torah) aux arabes de Yathrib (Médine) et Thakif (La Mecque), par un auteur inconnu, rabbin génial, ébionite, installé en Arabie, date de cette époque. Les arabes étaient déjà chrétiens, il s'agissait de les ramener à la Torah de Moïse, et les détourner de la foi en la Divinité de JÉSUS CHRIST.
A l'époque où commence "la Prédication" contenue dans le futur livre de l'ISLAM, La Mecque constituait un carrefour de biens, d'hommes et d'idées de grande importance.
Avant ces guerres incessantes entre Byzance et l'Asie Mineure, les trafics de l'orient passaient au nord du désert de Syrie.
A cause de ces troubles continuels, les trafics d'or, d'encens, de bêtes et de richesses diverses, passèrent par le sud, à partir des rives de la Mer Rouge : La Mecque était devenue une nécessité commerciale.
Après les victoires islamiques du 7ème siècle, Bagdad ( en Perse) ouvre, à nouveau les routes anciennes de la vallée de l'Euphrate, et La Mecque retombera dans la ruine, ainsi que toute sa région.
L'importance de La Mecque n'aura été que passagère, mais suffisante en durée et en intensité, pour permettre la naissance de l'épopée religieuse de l'ISLAM...

L'ISLAM : LA MISE EN PLACE DU CORAN ÉCRIT

LES SOURCES DU LIVRE DE L'ISLAM
Dans sa thèse de licence, en 1874, Adolph von Harnack, après un travail systématique, en vint à conclure que "le mahométisme n'est qu'une lointaine dérivation de la gnose judéo-chrétienne, et non une religion nouvelle".
Les récents travaux de Hanna Zakarias (décédé en 1959), fin critique, fondateur des Archives doctrinales et littéraires du Moyen Age, fondateur de l'Institut Sainte-Sabine à Rome, membre de la section historique de la Sacrée Congrégation des Rites, à la suite de trente années de travail minutieux, nous révèle que MAHMET (Mohamed) ne peut être l'auteur du Livre sacré de l'lslam : L'auteur est un religieux, moine judéo-chrétien, appartenant à une communauté ébionite.
Saint IRÉNÉE nous avait déjà expliqué au 2ème siècle que les juifs ébionites niaient la Divinité de JÉSUS, reprochant aux chrétiens de la gentilité (Rome) leur abandon de la Loi (Torah) de Moïse.
Ce rabbin ébionite se réfère, fréquemment, dans les sourates (de l'hébreu " SIRAH " : ensemble de versets bibliques) au livre sacré de l'Islam (appelé plus tard le coran), et à l'Ancien Testament duquel il s'inspire tout le temps, ainsi qu'aux littératures rabbiniques et gnostiques, mais il cite peu le Nouveau Testament. Le CHRIST, dans la vision ébionite, n'est guère plus qu'un successeur de Moïse. Il croit à JÉSUS, comme prophète et messie, mais non pas en sa Divinité.
Comme tout scribe ébionite, il puise ses proclamations dans "les ouvrages ... apocryphes" rejetés par les apôtres et leurs successeurs ("apo" signifie "de côté" et "crypto" signifie "pour les cacher" : ce sont des livres mis à l'index).
Ce sont des pseudépigraphes, ouvrages non signés, et mis sous le compte d'un personnage célèbre pour lui donner du poids, du prestige, selon une méthode efficacement utilisée par les néoplatoniciens gnostiques.
Il s'agit de :
  • l'Évangile de l'Enfance (écrit en syriaque),
  • le Protévangile de Jacques le mineur,
  • l'Évangile du pseudo Matthieu (rédigé d'abord en hébreu),
  • l'Évangile de Thomas,
  • L'Apocryphe du Livre des Jubilés (dont le rabbin tire l'histoire de Satan, le lapidé et les remontrances d'Abraham à son père : cf. Siderski : Légendes musulmanes du coran)
Environ 25 % des sourates du livre coranique sont des recopiages littéraux des textes de ces livres. Leur but ? Ruiner la foi dans la Divinité de JÉSUS. Le CHRIST y est rattaché directement à Moïse. Malgré les 1500 ans qui les séparent, le coran en fait un neveu de Moïse, la Vierge MARIE (appelé MYRIAM dans le coran) étant soeur d'Aaron et de Moïse ! ! !
(l'Islam se caractérise par le mépris de toute vérité fondée historiquement)
1.Pour ruiner la foi chrétienne des arabes, le coranaffirme que JÉSUS n'est pas le FILS DE DIEU. " Les chrétiens disent 'Dieu a un fils' ... parle pour sa Gloire ! Non, Jésus est aux yeux de Dieu ce qu'est Adam ... le formant de la poussière ... Dieu lui dit "sois" et il fut. "
Donc, le VERBE, déposé en la Vierge MARIE, est créé et non pas engendré (contraire au credo )
2.Détruire la foi de la TRINITÉ DANS L'UNITÉ :
Les arabes chrétiens croyaient à la Sainte Trinité et usaient du mot TAKTELIT pour la désigner.
Ils distinguaient aussi les trois Personnes par le mot OUKNOU d'origine syriaque. L'auteur ébionite s'élève avec force contre ce dogme : " Vous qui avez reçu les Écritures, ne dites point "Il y a Trinité", cessez de le faire ! cela vous sera plus avantageux car Dieu est unique, gloire à Lui ".
3." A quiconque donne des "associés" à Dieu [ foi dans l'incarnation du Fils en Jésus ], Dieu interdit le Jardin ( le paradis) et celui-là aura le feu ( l'enfer ) comme refuge ... "
4.JÉSUS n'est pas mort sur la croix (thèse gnostique pour renverser la foi en la rédemption) On retrouve cette thèse :
odans "le Pseudo Barnabé" : Judas eut "l'apparence de JÉSUS et fut crucifié à sa place"
odans "Basilide", gnostique des premiers siècles,on substitua à JÉSUS, Simon de Cyrène !
oles manichéens du 3ème siècle affirmaient également que "JÉSUS n'était mort qu'en apparence". affirmation hérétique du docétisme (mot qui vient du grec dokein - sembler, paraître). Autant de formules reprises mot à mot dans les textes écrits arabes de l'Islam coranique.
C'est d'ailleurs la raison pour laquelle le président Sadate, au Caire, a du donner satisfaction aux fondamentalistes islamiques, en interdisant la deuxième partie du film de Zeffirelli où JÉSUS meurt sur la croix... puisque, expliquaient-ils, "c'est une insulte à la révélation divine, rejetée par le Coran, l'envoyé du ciel n'ayant pu subir un supplice d'esclave".

LE CORAN N'EST PAS UNE RÉVÉLATION SURNATURELLE

Depuis 1950, le Père BERTUEL approfondit les travaux de ZAKARIAS et les confirme, relisant les versets du coran, mot après mot, phrase après phrase.
Avant lui d'ailleurs, aucun islamologue sérieux, de P. LAMMENS à R. BLACHERE, ne cache que les textes de l'Islam n'ont jamais fait l'objet de recherches méthodiques sur la genèse de sa composition, son développement interne. Il est interdit au musulman arabe de se poser des questions de les scruter, ni même de traduire littéralement le texte. Toute investigation, quant aux origines de cette religion est pour eux un grave péché. Il faut l'apprendre par coeur... et faire confiance à l'interprétation donnée par les imams, les marabouts ou les théologiens musulmans...
Un peu comme si les chrétiens ne pouvaient connaître la Bible qu'en l'apprenant par coeur, en latin, ou en grec, sans pouvoir jouir de sa signification exacte directement.
Alors, d'où viennent ces textes ? Des travaux récents permettent d'y voir clair.
Un rabbin, juif et ébionite, chassé d'Edesse, à la suite de la conquête de la ville par Héraclius, en 628, vint avec ses compagnons juifs d'exil à Médine, chez les enfants d'Ismaël. Ils cherchèrent leur aide, en leur expliquant qu'ils étaient parents selon la Bible, mais ne purent convaincre la masse du peuple, parce que leur culte était trop différent.
"En ce temps-là, un ismaélite nommé MAHMET, un négociant, se présenta à eux comme un prédicateur et leur enseigna, sous la volonté de Dieu, le chemin de la vérité, le Dieu d'Abraham, car il était très bien informé et à l'aise avec l'histoire de Moïse" (Chronique arménienne de 660, premier document historique indiquant l'existence de Mohamed, écrit par SEBÉOS, à partir de témoins oculaires prisonniers des arabes).
Or, MAHMET qui ne sait ni lire, ni écrire (les musulmans y tiennent beaucoup) reçoit donc ce rabbin et se propose de transmettre l'enseignement du maître juif, qui l'informe et le fait répéter mot à mot la prédication à ses compagnons de Thakif (La Mecque).

LA RÉDACTION DU CORAN ACTUEL

Le coran est composé de 114 sourates, divisées en 6226 versets, qui furent mises par écrit et ordonnées, par ordre décroissant de longueur, par le troisième calife aprèsMohamed, vers 650, plus de vingt ans après la mort de l'apôtre de la THORA, en Arabie. (Torah en hébreu : Loi récitée ... traduction en araméen : quaryan puis en arabe :coran).
Ainsi, les sourates auraient été retenues oralement, pendant trente ans, par quatre compagnons du prédicateur habitantMédine (Yathrib).
Ces "illuminations" furent donc mises par écrit par OTMAN, qui est devenu le chef politique et religieux des croyants. Afin d'accaparer pour son compte personnel les paroles d'Allah, il prit soin de faire détruire toutes les copies des textes antérieurs à sa propre composition, ordonna tous les feuillets rédigés de sa main, dans un carambolage tel que le chapitre le plus long fut placé en premier, et les autres à la suite selon leur longueur décroissante (ce qui a pour effet de rendre incompréhensible à sa lecture, la genèse et le développement de la prédication islamique). Il fit enfin détruire toutes les archives pouvant trahir ce que voulait cacher cette fabrication, notamment à Alexandrie (incendie de la plus grande bibliothèque de textes anciens de l'époque).
De sorte que Le coran intégral et oral de Mahomet (qui n'a jamais été écrit) est bel et bien perdu ! On y aurait reconnu trop ouvertement que celui qui parlait du ciel n'était pas l 'ANGE GABRIEL, mais le maître juif qui soutenait Mahometdans sa prédication... Or, même les sourates échappées au massacre révèlent l'existence de ce fait, qui se dévoile grâce à la traduction littérale et réordonnée des chapitres.
Les promoteurs du proto-islam avaient laissé derrière eux divers textes dépourvus de points diacritiques, d'où l'importance d'une mémoire orale jusqu'à OTMAN, et, après lui, la nécessité apparut de détenir un texte présentable au titre de révélation nouvelle.
Voilà pourquoi on empila ces divers textes en un livre, qui fût lu (donc, vocalisé) selon les exigences de la légende en formation ( l'ANGE GABRIEL révélant le livre du coran àMahomet au ciel). Mettre sur le compte d'une révélation angélique, un livre récemment écrit est un procédé oriental qui avait déjà été employé par ELCH0ZAI vers l'an 100 et par MANI au 3ème siècle.

LES TEXTES DU CORAN ET DE LA SUNNA

L'ÉTUDE LITTÉRALE DES TEXTES DUCORAN

Sans reprendre les explications des articles précédents nous pouvons les résumer en précisant comment ces découvertes s'enracinent dans le texte du coran lui-même... à condition de l'avoir préalablement remis en ordre.
OTMAN, le troisième calife après la mort de MAHMET, a sélectionné quelques répliques des proclamations de l'apôtre de l'Islam et les a disposé dans un désordre chronologique tel qu'il faut le travail des islamologues pour remettre les sourates dans l'ordre générique où elles on été exprimées. Tout le monde s'accorde sur la base de principes irréfutables sur la chronologie de Modelke (pour ne citer que lui).
Ce qui importe ici c'est de savoir ce que l'on peut en tirer :
Dans la première période de cette composition (première période mecquoise) de 47 sourates (sirah), les mots, les phrases, les tournures, tout est la transcription d'un judaïsme enseigné en Arabie : c'est un rabbin qui parle dans un jargon mi-hébraïque, mi-araméen.
L'écriture de la sourate 1, par exemple, est un système graphique en langue talmudique (Talmud : textes juifs de la Synagogue). La théorie musulmane faisant sortir l'arabe littéral du dialecte mecquois comme norme linguistique, ne tient pas scientifiquement : MAHMET n'est pas l'auteur de ces paroles ! ...

L'HISTOIRE SOUS-JACENTE AUCORAN ACTUEL

L'auteur est un rabbin : il a reçu l'Écriture de la Providence de Dieu et ce bien-aimé Muhammad a " accueilli la Torah (juive) et l'Évangile " (c'est-à-dire les apocryphes gnostiques des juifs ébionites) (cf. : sourate III ver. 33 et 7).
Ayant rappelé dans la sourate II, les exigences de la Torah, il prêche sur Marie, Jean-Baptiste et Jésus, dans la sourate III.
Le retour (sourate II) sur l'Ancien Testament comporte plus de 2000 versets bibliques et d'innombrables réflexions midrashiques (traditions interprétatives des rabbins juifs). Le premier corollaire sera la guerre sainte (sourate II, 190 versets) pour la conquête de Jérusalem ( II, 208) - et le relèvement de la Maison, c'est-à-dire le Temple ( Al Bayt : de l'hébreu El Beit, maison de Dieu ), du Lieu d'Abraham ( Maqamu Ibrahima : II, 125 et suite - II,144 et II, 94-97), car, c'est à Jérusalem qu'Abraham sacrifie Isaac !
Il faut y accomplir un pèlerinage ( Hijju, II,196 et suite) pour restaurer le Royaume de Dieu (II, 243 et III, 97) C'est dans ce but que l'instructeur de l'apôtre arabe "a quitté, comme le fit Abraham sa tente" pour 'poster des fidèles pour le combat'(III, 121).
Chef de l'expédition sarrazine, qui se joignit à la coalition judéo-perse de 614, il a conduit les enfants d'lsmaël à la conquête du pays (la Terre promise - sourate II,11 et II,168), jusqu'aux Portes de Dieu (II,158 et 169). Ils ont "déferlé d'Arabie" (II,198) sont entrés dans la ville de Jérusalem (Il,208). A cette victoire, à cet élan de conquête, succède une brisure, un calvaire (Qarhun) à cause d'embûches tendues, de trahisons fomentées par la perfidie des enfants d'Israël. (III,99-118-119-122-140-179). Les enfants dIsmaël sont dans le murmure (III,152), sont dispersés (III,123), et expulsés d'Israël. (III,195)
C'est alors que l'auteur rédige cette sourate III pour raffermir le courage des hésitants tirant de l'échec même une promesse de retour, de restauration (III,124 à 129).

LES PÉRIODES MECQUOISES, MEDINOISES

La deuxième période mecquoise va faire apparaître bien des contradictions par les arabes déçus et rejetant les croyants rassemblés autour de l'interprétation arabe de la Torah. Les réponses sont données par des versets bibliques (21 versets pour les seules sourates XX et XXVI). On trouve, dans ces passage, comme un résumé de l'histoire sainte d'Israël.
Bref, l'islam n'est que le judaïsme expliqué par un rabbin à des arabes. Les textes ont pour auteur un juif, et non pas un arabe. Mahmet n'est absolument pour rien : on ne trouve aucune trace d'une Révélation de Dieu, directement au catéchiste transmetteur.
Puis le rabbin compose un CORAN en langue arabe, ce qui ouvre une nouvelle période dans le Livre de l'Islam, chevillé par OTMAN, à partir de la sourate 54 ( Nous l'avons révélé sous forme de révélation arabe rappelle la sourate XX,112).
Auparavant, à partir de la sourate 80, il n'y a pas trace de révélation arabe, le rabbi ne parle que de la Quaryan (Torah en hébreu )de Moïse.
En deçà, à partir de la sourate 96, il n'est question d'aucun livre religieux. Cependant, si le coran a été écrit, le livre des sourates ne le retranscrit pas : il en signale seulement l'existence... Les sourates se contentent de raconter les Actes des proclamations, un peu comme dans la Bible, sont relatés les Actes des Apôtres.
Les contradicteurs ne s'y trompent pas : Mahmed, tu n'es pas autre chose qu'un élève. (MU'ALLAMUM des juifs) (sourate 44-V,13) ... et la réponse du rabbin, à cette évidence précise pour la défense de Mahmet : Sa parole n'est pas la parole d'un poète ! Comme vous êtes de peu de foi ! Ce n'est pas la parole d'un inspiré divin ! Comme vous êtes de courte mémoire ! C'est la révélation du Seigneur des mondes. (sourate 99,41 à 43) C'est le rappel de nos écritures. (sourate 36,39)
Face aux conversions des arabes au judaïsme, le curé chrétien de La Mecque réagit, Mahmet est tenté... d'où la deuxième période mecquoise avec les répétitions des textes anti-Fils de Dieu, anti-Rédemption, anti-Trinité des apocryphes sur Jésus et Marie, dont nous avons déjà parlé. Par exemple, la sourate 19 sur Marie rentre dans cette série.
La période médinoise, où Mahmet devient le chef religieux incontesté, s'ouvre le 24 septembre 622. C'est l'heure de la fondation de l'Islam arabe, indépendant de la direction rabbinique.

Mohamed ET LES SOURATES

Il reste à noter que le coran, récité par nos frères musulmans, ne contient aucun trace du nom du prophète Mahmet, ni aucune mention de l'ange Gabriel, pas plus que d'un quelconque récit d'une apparition divine à un arabe ! Ne retenons ici que ce qui concerne Mohamed.
Les croyants récitent les textes anciens et croient entendre :
MHMD a reçu de Dieu sur la montagne la révélation.
Mais, ce terme MHMD est un participe passé signifiant le bien-aimé (de Dieu sous-entendu).
Ils voient encore leur fondateur aux passages où l'on trouve AHMAD (sourate 61,6) qui veut dire Précieux. Or, la traduction littérale montre que LE PRÉCIEUX n'est autre que MOÏSE qui, en effet, a reçu de Dieu la Révélation de la Loi, directement, sur la montagne (SINAÏ).
Le Précieux est précisément le surnom que les midrash talmudiques donnent à Moïse.
Tout ceci est irréfutable... Il est possible d'approfondir ces faits avec les analyses plus précises éditées dans l'ouvrage de J. BERTUEL (tome 2- pages 118 à 121).

LA DEUXIEME SOURCE DE LA RELIGION : LA SUNNA

Nous résumerons l'histoire de l'épopée arabo-islamique, après la mort de Mahmet, avec ABU BAKR, puis à sa mort, OMAR à l'époque des conquêtes de Syrie, Irak, Iran et Égypte, et ensuite, OTMAN au début des guerres civiles.
Ce troisième calife prend peur et cristallise le coran, comme nous l'avons expliqué en prenant soin d'extirper toute trace des origines juives des sourates.
A sa mort, Ali prend le pouvoir. Des luttes fratricides éclatent entre la famille d' Otman (les ommayades) et la famille d'Ali, aboutissant à des massacres : Ali, puis Hussein, et toute la famille du prophète sont assassinés.
Les califes ommayades vont se succéder. en affermissant les conquêtes et en étouffant la dimension religieuse.
En 749, ils sont renversés par la tendance religieuse spirituelle et les califes abbassides prennent le pouvoir.
C'est alors que les traditionalistes (MUHADDITIN) vont recueillir les HADDITH (paroles) c'est-à-dire les traditions orales sur Mahmet. Les islamologues savent bien que ces traditions étaient corrompues par d'innombrables glissements des traditions apocryphes, servant aux abus des dirigeants, et autres intéressés des périodes tyranniques ommayadesÉ Mais peu importeÉ! La SUNNA est composée (760-820).
Pour la première fois, on peut découvrir une vie deMahomet, des apparitions de l'ange Gabriel, des transports sur une jument mystique du Prophète à Jérusalem, et toute une multitude de détails assez choquantsÉ
On peut dire que la religion islamique date de cette époque, qui signe l'abandon définitif de l'origine réelle du coran au judaïsme ébionite.
Autant le Livre de l'Islam, inspiré par le rabbin, est anti-chrétien, autant la Sunna inspirée par les traditionalistes arabes, est antijuif.
Pour remplacer Moïse, il fallait bien diviniser Mahmet et lui inventer une vie légendaire et sacrée ! Et tous les écrits, échappés au massacre culturel de toutes les archives, entre les années 650 et 68O, et précieusement conservés chez les jacobites, les nestoriens, les samaritains, ces textes, antérieurs à la Sunna, à propos de Mahmet, montrent bien qu'il s'agit là d'une pure invention !

LA RÉDACTION DU CORAN ACTUEL

Le coran est composé de 114 sourates, divisées en 6226 versets, qui furent mises par écrit et ordonnées, par ordre décroissant de longueur, par le troisième calife aprèsMohamed, vers 650, plus de vingt ans après la mort de l'apôtre de la THORA, en Arabie. (Torah en hébreu : Loi récitée ... traduction en araméen : quaryan et puis en arabe : coran).
Ainsi, les sourates auraient été retenues oralement, pendant trente ans, par quatre compagnons du prédicateur habitant Médine (Yathrib).
Ces "illuminations" furent donc mises par écrit par OTMAN, qui est devenu le chef politique et religieux des croyants. Afin d'accaparer pour son compte personnel les paroles d'Allah, il prit soin de faire détruire toutes les copies des textes antérieurs à sa propre composition, ordonna tous les feuillets rédigés de sa main, dans un carambolage tel que le chapitre le plus long fut placé en premier, et les autres à la suite selon leur longueur décroissante (ce qui a pour effet de rendre incompréhensible à sa lecture, la genèse et le développement de la prédication islamique). Il fit enfin détruire toutes les archives pouvant trahir ce que voulait cacher cette fabrication, notamment à Alexandrie (incendie de la plus grande bibliothèque de textes anciens de l'époque).
L'oubli des origines fut remplacé par l'imagination et l'on vit peu à peu une foule de détails apparaître sur la vie d'un nommé Mohammed, de sa naissance en 570 à sa mort en 632. On obtient tout à coup ses moindres paroles, qui vont former le hadith, jusqu'à at-Tabari qui ajoutera encore d'autres soi-disant renseignements. en 923 ! La réalité est pourtant que l'on ne sait quasiment strictement rien sur le nommé Mohamed. Et pourtant tout le monde va prendre et continue de prendre les légendes nées après, avec forces dates, comme argent comptant, et ce qui n'est que légende est devenu réalité pour la plupart des gens! Qui plus est, une réalité qu'il est interdit de discuter !
De sorte que le coran intégral et oral de Mahomet (qui n'a jamais été écrit) est bel et bien perdu ! On y aurait reconnu trop ouvertement que celui qui parlait du ciel n'était pas l 'ange Gabriel, mais le maître juif qui soutenait Mahomet dans sa prédication... Or, même les sourates échappées au massacre révèlent l'existence de ce fait, qui se dévoile grâce à la traduction littérale et réordonnée des chapitres.
Les promoteurs du proto-islam avaient laissé derrière eux divers textes dépourvus de points diacritiques, d'où l'importance d'une mémoire orale jusqu'à OTMAN, et, après lui, la nécessité apparut de détenir un texte présentable au titre de révélation nouvelle.
Voilà pourquoi on empila ces divers textes en un livre, qui fût lu (donc, vocalisé) selon les exigences de la légende en formation ( l'ange Gabriel révélant le livre du coran àMahomet au ciel). Mettre sur le compte d'une révélation angélique, un livre récemment écrit est un procédé oriental qui avait déjà été employé par ELCH0ZAI vers l'an 100 et par MANI au 3ème siècle.

AUTRES DÉTAILS TIRÉS DU CORAN

Bertuel, qui a passé la plus grande partie de sa vie à l'étude des fondements de l'Islam, et qui a poursuivi les études de G. Théry (qui y a lui aussi passé la plus grande partie de sa vie) affirme : 'Qui a prononcé ces paroles de prédication ? Ni Allah bien entendu, Ni Mohammed, mais 'des paroles si profondément enracinées dans le judaïsme n'ont pu être prononcées que par un juif authentique. Tout historien est conduit à cette conclusion : un juif s'agite à La Mecque. Il se présente aux arabes comme le Prophète de Dieu. .. Quel serait de plus cet Allah qui ne révélerait à ce Mecquois que les vieilles doctrines de l'Ancien Testament ?' Et cette étude, qui ne se base QUE sur le Coran, démontre ce fait.
Cet exégète nous conduit très loin , en servant du 'coran' lui-même comme preuve unique. Exemple : dans la sourate XCV, le prophète, dont le nom n'a jusqu'alors pas encore été mentionné, jure par le figuier et l'olivier et par le Mont Sinaï. Comment peut-il jurer sur un arbre, le figuier, qui existe en abondance en Palestine mais qui est pratiquement inconnu à La Mecque ? On ne peut trouver serment plus hébraïque.
Dans la sourate 80, l'archange Gabriel emploie une locution araméenne 'sarafatum' - feuilles vénérées. Pourquoi ne pas parler en arabe ? Dans la sourate 37, il est dit : 'Nous avons comblé Moïse et Aaron, nous leurs apportâmes l'Ecriture chargée d'évidence'. Ainsi ce prophète parlant aux arabes déclare nettement que les feuilles vénérées sont les écrits de Moïse, c'est à dire la Torah. Dans la sourate 32, il est dit :"Nous avons donné l'Ecriture à Moïse, et Nous en avons fait une Direction pour les Fils d'Israël".
Revenons-en à l'histoire. Jusqu'ici ce Livre de l'islam n'est rien d'autre que l'Ancien Testament enseigné dans un style libre aux Mecquois. Peu après, dans la sourate XCI, le prédicateur tente de prouver que l'on doit accueillir les apôtres de Dieu et, puisque c'est lui cet apôtre, qu'il faut l'écouter si l'on ne veut pas subir le châtiment.
C'est ainsi que l'on découvre que le Coran est en fait l'instruction d'un rabbin juif à un jeune arabe. Par exemple, dans la sourate XCIII, il retrace la vie de cet élève :"N'avons-nous pas élevé haut ta réputation ? N'as-tu pas vu comment le Seigneur a traité les hommes de l'Eléphant, etc...". Ainsi, de la bouche de ce rabbin qui prêche son disciple, nous apprenons que le Coran n'est pas et ne peut être le Coran arabe, qui de plus ne comportait alors qu'un petit nombre de chapitres, mais bel et bien ce qui a été écrit par Moïse, déjà mentionné dans la sourate précédente : "En vérité, cela se trouve dans les Premières Feuilles, les Feuilles d'Abraham et de Moïse". Et ce prédicateur instruit ses auditeurs en leur racontant les histoires contenues dansle Coran? c'est à dire les écrits de Moïse.
La coutume d'ôter ses souliers est juive et vient des Indes; elle a prévalu chez les musulmans qui ignorent qu'ils restent en cela fidèles à cette pratique juive. (Exode III,4 :"N'approche pas d'ici, ôte tes sandales de tes pieds, car ce lieu que tu foules est une terre sainte" et Sourate XX, 12 :"Je suis ton Seigneur. ôtes tes sandales. En vérité, tu es dans la Vallée Sacrée de Towa" (towa signifie '2 fois' et dans l'Exode il est dit que Dieu appela Moîse 2 fois pour mieux voir)". Ainsi, dit Joseph Bertuel, "nous en sommes où le prédicateur, non nommé, s'appuie sur un Livre qu'il nous permet d'identifier comme le livre de Moïse qu'il nommecoran, révélé par Yahwé sur le Mont Sinaï pour régler la conduite de l'humanité", et l'existence d'un prédicateur juif écrivant le Livre arabe de l'Islam nommé à tort par la suitecoran.
Il n'en reste pas moins qu'actuellement tout le monde demeure dans cette fausse idée, basée sur des inventions au sujet de la vie d'un Mohammed qui, a priori, semble n'être jusqu'alors qu'une invention. Tout a été dit sur lui, il a même fait des voyages dans le Ciel ... bien entendu. La seule explication : ce Mohammed semble en fait l'élève du rabbin juif. Dixit Joseph Bertuel :
"Tout ce que nous avons lu jusqu'à présent, embrouillé à loisir par les premiers commentateurs arabes, et absorbé bien évidemment par les coranologues occidentaux depuis des siècles, se réduit à ceci : le seul Livre de religion qui existera jamais pour les juifs est le Coran hébreu, la Torah de Moïse, guide de vérité et de justice. Yahwé en est l'auteur. Moïse n'est ni un djinn, ni un devin, ni un poète. Dieu lui est apparu. Il a parlé à son serviteur. Gloire à Yahwé !
Mais il faut être aveugle ou très ignorant pour ne pas déceler dans ce Livre arabe la vérité qui saute aux yeux : un maître juif prêche aux arabes la religion d'Israël, et il ne prêche que cela." ... "Pour expliquer la réussite totale du maître juif, nous devons donc supposer qu'il trouva des complicités, et même une aide puissante, dans la propre famille de son futur disciple. Nous savons que celui-ci avait épousé une fortune, cause de la considération dont il jouissait. Selon la tradition arabe, la maîtresse absolue de cette fortune se nommait Khadidja, et elle était juive.".
Voilà le prédicateur qui instruit son disciple. Sourate LXXIII :"O toi, enveloppé d'un manteau (pour ne pas être reconnu en cette période d'initiation au judaïsme), reste en vigile seulement peu de temps, la moitié, ou moins de la moitié de la nuit, ou un peu plus - et psalmodie avec soin le Coran... le jour, tu as de vastes préoccupations." Voilà la seconde fois que le mot coran est employé. Comment pourrait-il psalmodier ce qui n'est pas encore écrit ? Qoran vient de Qarad, lire, et signifie : ce qu'on lit, la Loi écrite pour être lue. Pour un juif, il n'en existe qu'une : la Loi révélée à Moïse sur le Mont Sinaï. Le disciple fait des progrès : sourate LXXV : " Ne remue pas la langue, en le disant, en vue de le hâter. C'est à nous de le rassembler, et de le réciter. Quand nous le déclamons, suis-en bien la déclamation; et ensuite, c'est à nous d'en expliquer le texte." Sourate CXII : "Dis : Il est Dieu, unique; Dieu, le seul. Il n'a pas engendré et il n'a pas été engendré. Personne n'est égal à Lui." Ainsi Mohammed est devenu juif, selon la déclaration du Talmud : "Quiconque répudie l'idolâtrie est réputé être juif". Sourate CIX : "Dis-leur : Ö infidèles ! Je n'adorerai pas ce que vous adorez. Et vous, vous n'adorez pas ce que j'adore. Et moi, je n'adorerai pas ce que vous adorez et vous n'adorez pas ce que j'adore. A vous votre religion. Moi, j'ai la mienne." etc.. etc... Ainsi le disciple est converti, cela lui sera continuellement rappelé et il doit méditer l'histoire des grands patriarches de la Bible.Mohammed (appelons ainsi le disciple si l'on veut) est un 'Avertisseur', qui doit apprendre et répéter ce qui lui est enseigné. Sourate XXXII : "La révélation de l'Ecriture, il n'y a aucun doute, émane du Seigneur des Siècles. Diront-ils : 'Il l'a forgée ?'. Non point! Elle est la vérité émanant de ton Seigneur pour que tu avertisses un peuple auquel, avant toi, n'est venu aucun Avertisseur. ". Sourate XXVIII, 46 :"Tu n'étais pas sur le flanc du Mont Sinaï. Mais par une grâce de ton Seigneur, tu en as reçu connaissance pour avertir un peuple auquel n'était venu nul avertisseur avant toi."
En conclusion, l'islam comme religion spécifique des arabes est un mythe. Dixit Bertuel : « Il n'a rien innové. Il a tout reçu, avec ordre de ne rien ajouter aux révélations antérieures de Celui que la Bible nomme Yahwé et qu'au Moyen Orient du VIè siècle on nommait déjà Allah."
Le dénommé Mohammed fut simplement un élève d'un rabbin juif venu pour convertir les arabes. Mohammed va être formé : "Nous t'apprendrons à réciter et tu n'oublieras pas" ( sour. LXXXVII,6). Dans la sourate LI commencent les citations du Pentateuque. Il est particulier, comme l'a montré Bertuel, que les connaissances de ce rabbin ne se limitent pas strictement au texte de la Bible,, mais qu'il connaît également les commentaires des maîtres qui l'ont précédé dont les enseignements ont été recueillis dans les Talmuds de Jérusalem et de Babylone. Il parle comme un rabbin, non comme un simple récitant de la Bible. Il connaît les midrash . En fait l'islamisme est "la conversion des polythéistes mecquois à un Dieu unique ou, plus concrètement, à la religion juive".
Allah n'a jamais révélé de fables talmudiques à un arabe ! Il y a ainsi foule de détails qu'on ne trouve pas dans la Biblemais dans d'autres textes juifs. « Il faut une singulière familiarité pour se rappeler le personnage de Choaïb dans l'Ancien Testament, personnage que tous les exégètes oublient rapidement. Comment donc un arabe qui a fréquenté la Ka'aba et adoré des idoles pendant la plus grande partie de sa vie aurait-il pu apprendre pareils détails ? Cela est tout à fait contradictoire. Bertuel résume : "Si l'auteur avait voulu uniquement établir sa religion sur des révélations bibliques, il s'en serait tenu au texte de l'Ancien Testament... Mais nous nous trouvons devant un auteur qui est absolument incapable de composer ses récits autrement qu'en les truffant de développements spécifiques rabbiniques dont, aujourd'hui encore, très peu de gens ont eu la curiosité de rechercher les sources. Malheureusement, presque aucun commentateur du prétendu 'coran' ne l'a fait. Seul Siderski l'a fait mais n'a pas su se dégager des légendes arabes sur Mohammed. Il n'a pas tiré la conclusion qui s'imposait : "rayer Mohammed du nombre des grands fondateurs de religions; lui ôter purement et simplement la paternité de ce Livre." "La grande nouveauté du Livre arabe, ajoute Bertuel, c'est qu'il ne contient précisément rien de nouveau. C'est un livre du passé... Non seulement chacune de ses affirmations et les détails même de ses descriptions peuvent être facilement rattachés à un texte biblique, mais il y a plus : notre prédicateur, loin d'utiliser les Ecritures bibliques d'une façon livresque, pense véritablement en juif. Ses "menaces infernales" font partie de tout un plan de judaïsation. Pour restituer à ce texte toute sa vérité historique, il suffit de remplacer Mohammed par son maître juif. Avec cette essentielle correction, tout redevient normal. C'est tout un plan de conversion." Bertuel continue : "Les arabes auxquels s'adresse le prédicateur aiment jouer avec les petits garçons et les femmes. Qu'à cela ne tienne ! Convertissez-vous, et vous en aurez... Votre plaisir est de déflorer les vierges; vous vous en faites gloire. Eh bien, au Paradis, votre gloire sera sans fin et sans limites. Les femmes que vous y trouverez seront toutes vierges etc..." Ce maître fait tout pour convaincre, tout comme nos missionnaires catholiques continuent encore à le faire. Il décrit le Paradis avec des détails qui gênent nos coranologues, au point qu'ils veulent absolument y trouver un sens symbolique. Mais allez dire aux Musulmans d'aujourd'hui qu'il n'auront pas de femmes dans le Paradis...
Telle est la conclusion : l'islam n'est pas une religion nouvelle.le Coran n'est autre que l'Ancien Testament. Mohammed n'a jamais été prophète, et le soi-disant coran doit être appelé plus exactement 'Livre arabe de l'islam'. L'islam n'est qu'une déformation de l'hébraïsme, lui-même une déformation de l'hindouisme. Ajoutons que musulman signifie 'soumis' : mouslimina (S. XVI,83).
Conclusion : "L'homme qui prêche parle de sa propre initiative et n'est l'intermédiaire de personne. Il fait preuve d'une connaissance étendue de la Bible et de la littérature rabbinique qu'il utilise avec aisance. Il adapte son enseignement à son auditoire. Il ne livre pas un enseignement didactique, mais est un apôtre intrépide qui sait ce qu'il veut. Nous voyons ainsi s'élaborer un plan de judaïsation de l'Arabie grâce à des thèmes empruntés à l'histoire des hébreux et des juifs. Les idolâtres mecquois sont durs à convaincre. Le disciple du rabbin devient l'époux d'une juive riche. Jusqu'alors, nous ne savons pas le nom de cet arabe et nous ne l'entendons pas prononcer la moindre parole. Il reçoit la mission de prêcher à son tour et de devenir un 'avertisseur'. Dans cette période, nous savons qu'il n'y a pas de coran, le seul coran auquel le rabbin se réfère est le Coran hébreu, la Torah.
Père Patrick

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